Le personnel de l’Université Carleton est résolu à défendre le droit des Canadiens à la sécurité du revenu après la retraite, au point de se préparer à faire la grève pour défendre leur régime de retraite.
« Les gens savent qu’on ne peut plus tenir sa pension pour acquise, lance Jarrett Clark. Il y a plein de travailleurs, de Sears à Stelco, qui peuvent en témoigner. » M. Clark est le président de la section locale 2424 du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) qui représente 900 employés de bureau, techniciens et bibliothécaires à l’Université Carleton.
« C’est pour cette raison que mes collègues et moi allons nous battre pour conserver notre régime de retraite en l’état actuel. »
Ces syndiqués dévoués qui « font tourner l’université » avaient fait de la protection de leur régime de retraite la priorité numéro un dans le renouvellement de leur convention collective. Au vu du résultat du vote sur la grève, 93 pour cent en faveur, ils ne prennent pas cette priorité à la légère.
M. Clark est convaincu de l’appui indéfectible des membres du SCFP à l’équité en matière de retraite. Il est tout aussi convaincu que les négociateurs du syndicat ont tout fait pour conclure une entente qui respecte les préoccupations de l’établissement.
Hélas, l’université a fait dépendre tous les points litigieux sur l’acceptation de son offre concernant les retraites. Selon les dirigeants syndicaux, cette offre met en péril la capacité des syndiqués à protéger leur retraite et celle des travailleurs qui leur succéderont.
« L’université prétend vouloir uniformiser les clauses de ses diverses conventions collectives, explique M. Clark, mais cet argument ne tient pas la route quand on tient compte du large éventail des conventions qui couvrent des milliers de travailleurs. »
« Les droits, les avantages sociaux et les protections varient entre toutes ces conventions collectives, précise-t-il. Les syndicats comprennent et respectent le droit des autres groupes de négocier leurs propres modalités d’emploi. Nous demandons simplement à l’université de reconnaître aussi ce droit au SCFP 2424, pour permettre à nos membres de continuer à prodiguer les services de qualité supérieure qui font de cette université un bel endroit où étudier, enseigner et travailler. »
La date de déclenchement possible d’une grève ou d’un lock-out est fixée au lundi 5 mars.