Récemment, le SCFP déposait en Cour fédérale une demande d’injonction pour empêcher le transfert d’autres employés civils de la GRC vers Phénix, le système de paye déficient du gouvernement fédéral. Cette demande a eu l’effet escompté, avant même d’être entendue par un juge. Les employés civils de la GRC, qui cherchent à se joindre au SCFP, seront donc protégés contre le fiasco qu’est Phénix.
Le gouvernement fédéral vient d’aviser le plus grand syndicat canadien qu’il reporte « indéfiniment » le transfert des derniers employés civils de la GRC vers le système Phénix. Ce transfert était prévu pour le 26 avril 2018. La période d’embargo qui devait commencer le 1er décembre 2017 est reportée elle aussi. Cela signifie que l’on continuera à ajuster immédiatement, dans le système actuel, la paye des employés promus, reclassés ou mutés. Ces derniers ne courront plus aucun risque. L’audience prévue le mercredi 29 novembre pour entendre la demande d’injonction est ajournée.
« Les pressions politiques et juridiques du SCFP ont contraint le gouvernement à changer de cap. C’est une victoire sur toute la ligne pour les opérateurs de télécommunications et les analystes au monitorage de la GRC qui souhaitent joindre les rangs de notre syndicat. Ceux-ci viennent d’avoir un avant-goût de ce que le SCFP peut faire pour protéger l’intérêt de ses membres. Aucun travailleur de la fonction publique n’aurait dû voir son gagne-pain menacé comme l’a fait le système Phénix pour de trop nombreux fonctionnaires », a déclaré le président national du SCFP, Mark Hancock.
« Comme les problèmes de Phénix ne sont pas sur le point de se régler selon le récent rapport du vérificateur général, le président du Conseil du Trésor doit maintenant faire en sorte, avec ce report indéfini, qu’aucun autre employé civil de la GRC ne soit transféré vers Phénix. Personne ne devrait craindre de ne pas recevoir son chèque de paye », a ajouté le secrétaire-trésorier national du SCFP, Charles Fleury.
Le SCFP a déposé des demandes d’accréditation pour les opérateurs de télécommunications et les analystes au monitorage de la GRC auprès de la Commission des relations de travail et de l’emploi dans la fonction publique fédérale.