Ce mardi, la plus grande organisation syndicale dans le secteur du transport urbain au Québec a présenté son mémoire sur le projet de loi 38 à la Commission des finances publiques. Le SCFP-Québec et son Conseil provincial du secteur du transport terrestre (CPSTT) se sont exprimés au nom de plus de 7000 employés de sociétés de transport au Québec. Les représentants syndicaux s’opposent à ce projet de loi intitulé « Loi visant à permettre la réalisation d’infrastructures par la Caisse de dépôt et placement du Québec ». Selon eux, il ouvrirait la porte à des partenariats public-privé (PPP) d’un nouveau genre, détournerait le mandat de la Caisse de dépôt et ferait perdre de l’expertise interne au ministère des Transports. Leur mémoire est disponible à l’adresse http://scfp.qc.ca/le-scfp-soppose-au-projet-de-loi-38-en-commission-parlementaire/ « Nous recommandons au gouvernement de travailler avec les sociétés de transport existantes comme la STM, le RTL et la STL, de consolider leur existence et de renforcer leur rôle dans la planification et la réalisation de projets d’infrastructures touchant les transports collectifs », a déclaré Daniel Leroux, président du CPSTT. « Pour le SCFP-Québec, la voie à suivre est de consolider le rôle du ministère des Transports comme maître d’œuvre des projets d’infrastructures en matière de transport urbain, en concertation avec les sociétés de transport de la région métropolitaine. Le développement de l’expertise interne est selon nous le meilleur gage de transparence et d’efficacité, de saine gouvernance », a déclaré Pierre-Guy Sylvestre, économiste et conseiller syndical au SCFP. Comptant plus de 112,700 membres au Québec, le SCFP représente quelque 7100 membres dans le transport urbain au Québec.