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TORONTO, Ont. — Les Conservateurs fédéraux ont récemment offert un cas probant de choix politique qui ne profitera pas aux Ontariens : ils ont déclaré qu’ils pourraient dépenser plus de 100 milliards de dollars pour deux navires de guerre et qu’ils réduiront encore une fois l’impôt des sociétés, tout en maintenant une réduction de 8,2 milliards de dollars, d’ici 2023, au financement du secteur ontarien de la santé.

Dans un rapport publié aujourd’hui, le vérificateur général du Canada a mis en doute la somme qu’a réservée le gouvernement Harper pour l’achat de nouveaux navires de guerre, en laissant entendre que ces navires coûteront plus cher que prévu.

Entretemps, le gouvernement conservateur de Harper a annoncé qu’il ne compte pas renouveler l’Accord sur la santé, un accord sur le financement des soins de santé signé avec les provinces en 2004. Il a plutôt l’intention d’imposer unilatéralement un plan qui représente une réduction du financement à l’assurance maladie au pays de 36 milliards de dollars d’ici 2027-2028. Pour l’Ontario, cela représente une réduction de son budget en santé de 8,2 milliards de dollars sur les dix prochaines années.

« Une compression budgétaire de cet ordre aura des effets dévastateurs sur le réseau ontarien de la santé, qui compte déjà moins d’employés, de lits et de services que toutes les autres provinces », affirme Michael Hurley, président du Conseil des syndicats d’hôpitaux de l’Ontario (CSHO), la branche hospitalière du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) en Ontario. « Et puisque le fédéral ne semble pas avoir mis suffisamment d’argent de côté pour ses navires de guerre, les Ontariens devraient craindre d’autres compressions fédérales en santé. C’est dire que les patients ontariens, qui ont déjà droit à cinq heures de soins infirmiers en moins que ceux des autres provinces, recevront encore moins de soins, pendant plusieurs générations. »

Ce n’est pas la première fois que le gouvernement Harper choisit d’investir dans l’armée au lieu de la santé. Plus tôt cette année, il a annoncé qu’il dépensera plus de 30 milliards de dollars pour des avions de chasse.

Dans sa mise à jour économique de l’automne, le gouvernement ontarien libéral a vivement critiqué le retrait de 8,2 milliards de dollars au transfert fédéral en matière de santé. Les compressions fédérales s’accumulant d’année en année, les pertes pour le réseau de la santé augmenteront chaque année après 2023-2024. Selon les Libéraux ontariens, « l’effet cumulatif correspond à une réduction du financement fédéral en santé d’environ 550 $ par Ontarien en 2023. »

« Le gouvernement Harper se soucie très peu de l’universalité du réseau de la santé, même si une majorité de Canadiens souhaite qu’on l’améliore au lieu de l’affaiblir à coups de compressions financières, poursuit M. Hurley. Il est très troublant d’apprendre que le fédéral envisage de nouvelles réductions d’impôts, une politique économique discréditée qui ne génère pas d’emplois et qui sera financée par une réduction des services en santé. »

L’Accord 2004-2014 sur la santé accordait aux provinces un financement stable majoré de six pour cent par année, de 2004 à 2014, après une vague de grosses compressions dans les années 1990. Aujourd’hui, malgré cette augmentation annuelle de six pour cent, le fédéral couvre moins du quart des dépenses provinciales en santé.

Le directeur parlementaire du budget est arrivé à la conclusion que, en vertu des nouvelles règles fédérales, la part du fédéral dans le financement des soins de santé tombera à 17,9 pour cent au cours des 25 prochaines années, puis à 12 pour cent au cours des 75 années suivantes.


Pour en savoir plus, contactez :

Stella Yeadon
Service des communications du SCFP
(416) 559-9300