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WINDSOR, ONT. – Les réductions au financement des soins de santé annoncées dans le budget ontarien 2012 affecteront 85 000 résidents en foyers de soins de longue durée (SLD) et 24 000 personnes âgées fragiles de plus qui attendent un lit de soins infirmiers. C’est ce qu’a soutenu aujourd’hui le personnel en soins directs des SLD dans une conférence de presse tenue à Windsor. 

Ces employés ont pressé les Libéraux de tenir une promesse faite en 2003, celle d’adopter une norme de soins minimaux aux résidents en SLD. Ils ont aussi demandé aux députés de tous les partis de s’opposer aux sévères compressions dans les services de santé qui prévoient, entre autres, un niveau de financement des SLD inférieur à 2011. Pour les collectivités connaissant déjà une pénurie de lits en SLD, comme Windsor, cela se traduira par des listes d’attente plus longues et un temps de soins écourté pour les résidents des maisons de soins infirmiers, puisque les établissements devront composer avec un financement provincial moins important.

« Même dans la cour arrière du ministre des Finances, les soins de longue durée ne suffisent pas du tout à répondre à la demande, a rappelé Michael Hurley, président du Conseil des syndicats d’hôpitaux de l’Ontario (CSHO) du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP). Pourtant, il préfère compresser les coûts de la santé, au lieu de combler les besoins des résidents en SLD, des personnes vulnérables. Ce genre de politique santé est indéfendable. »

Selon Statistique Canada, l’Ontario dépense annuellement 155,30 $ par résident en SLD. C’est beaucoup moins que le Québec (254,30 $), la Saskatchewan (216,70 $) et l’Alberta (201,80 $). Seuls l’Î.-P.-É. et le Nouveau-Brunswick affichent un montant par résident inférieur à l’Ontario. Et c’est sans compter la récente annonce budgétaire qui, selon M. Hurley, fera reculer encore plus la province derrière ses homologues.

Le CSHO-SCFP milite en faveur d’une norme de soins minimaux représentant 3,5 heures de soins directs par jour pour chaque résident en SLD. Actuellement, les foyers de SLD n’ont aucune norme minimale à respecter.

À la conférence de presse d’aujourd’hui, Bonnie Soucie, une travailleuse en soins directs dans le secteur des SLD, a décrit les difficultés de ses collègues qui doivent prodiguer des soins aux résidents avec dignité dans un réseau de SLD sous-financé et à court de personnel : « Il n’y a rien de digne dans le gavage à la chaîne. Nous devrions pouvoir consacrer à chaque résident suffisamment de temps pour qu’il termine son repas à son rythme. Et non dans les six minutes prescrites. Ça me fend le cœur d’entendre les résidents dire qu’ils se sentent seuls, sans pouvoir prendre le temps de rester auprès d’eux, parce qu’il manque de personnel sur l’étage. Les députés provinciaux doivent nous aider à changer les choses; il faut qu’ils poussent l’adoption d’une norme de soins minimaux. »

Mme Soucie et plusieurs autres employés des SLD font déjà pression sur leurs élus en ce sens. En outre, dans un rapport récent, le protecteur du citoyen de la Colombie-Britannique a recommandé en toutes lettres à cette province d’adopter une telle norme. « C’est la meilleure solution pour assurer aux résidents les soins dont ils ont besoin, soutient M. Hurley. On ne devrait pas laisser les gestionnaires des maisons de soins infirmiers décider du niveau de soins à prodiguer aux résidents. Les Libéraux avaient promis, il a plusieurs années, une norme de soins minimaux aux aînés ontariens. Il est temps pour eux de respecter cet engagement. »
 
Pour en savoir plus, contactez :

Stella Yeadon                    
Communications du SCFP
416-559-9300

Pour de plus amples renseignements, visitez le cupe.on.ca/timetocare (en anglais). Vous y trouverez une vidéo sur la norme de 3,5 heures