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Il y a 100 ans aujourd’hui, le samedi 25 mars 1911, les flammes engloutissaient les 8e et 9e étages de l’usine Triangle Shirtwaist, à New York. En 30 minutes, 146 personnes ont perdu la vie, dont 123 femmes, incluant des adolescentes âgées d’à peine 14 ans. Le 100e anniversaire de l’incendie de l’usine Triangle nous permet de nous souvenir des personnes qui ont péri et des luttes menées par les générations précédentes. Cette histoire est toujours pertinente aujourd’hui : la main-d’œuvre immigrante est encore exploitée, le travail des femmes est encore sous-évalué et les problèmes de santé et de sécurité au travail sont encore très nombreux.

Il y a 100 ans aujourd’hui, le samedi 25 mars 1911, les flammes engloutissaient les 8e et 9e étages de l’usine Triangle Shirtwaist, à New York. En 30 minutes, 146 personnes ont perdu la vie, dont 123 femmes, incluant des adolescentes âgées d’à peine 14 ans.

En 1911, des usines protégées contre les incendies existaient un peu partout aux États-Unis depuis déjà plus de 20 ans : murs et portes coupe-feu, escaliers de secours et gicleurs. Mais il n’y avait rien de tout cela à New York. L’usine Triangle, typique de l’industrie des vêtements de ce secteur, ce situait dans un immeuble industriel destiné à l’entreposage et non à la fabrication.

Incapable de s’échapper de l’usine, les travailleuses paniquées ont sauté dans le vide devant les yeux horrifiés des New Yorkais massés dans la rue. Quelques jours plus tard, plus de 350 000 personnes faisaient la file sous la pluie pour assister aux funérailles des victimes.

Malgré l’indignation générale, les suites de l’incendie ont été tristement prévisibles : les propriétaires ont été acquittés des accusations d’homicide involontaire portées contre eux, puis ils ont réclamé l’assurance et récolté plus de 60 000 $ pour les pertes subies – ce qui équivaut à 1 million de dollars aujourd’hui. 

Mais la tragédie a tout de même mené à des améliorations dans la sécurité au travail. Une commission d’enquête a entraîné des changements législatifs – en tout quelque 25 projets de loi – dont beaucoup sur la protection contre les incendies, des exercices de feu obligatoire, des portes s’ouvrant vers l’extérieur et non verrouillées.

Le 100e anniversaire de l’incendie de l’usine Triangle nous permet de nous souvenir des personnes qui ont péri et des luttes menées par les générations précédentes. Cette histoire est toujours pertinente aujourd’hui : la main-d’œuvre immigrante est encore exploitée, le travail des femmes est encore sous-évalué et les problèmes de santé et de sécurité au travail sont encore très nombreux.

Le courage des travailleuses de l’industrie du vêtement de New York il y a 100 ans vaut la peine d’être rappelé, tout comme la tragédie qui a frappé bon nombre d’entre elles. Leur sort doit renforcer notre détermination à assurer la force du mouvement de la classe ouvrière.