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Regina, Sask.– L’allégement de l’énorme fardeau que doivent supporter les municipalités canadiennes pour remettre à niveaux leurs routes, ponts, centres communautaires et systèmes publics des eaux doit être une priorité dans le prochain budget fédéral, selon Paul Moist, président national du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP). Pour lui, les coûteux projets de partenariats public-privé (PPP) mis de l’avant cette semaine à un sommet spécial tenu à Regina ne sont pas une solution au déficit d’infrastructure de 123 milliards de dollars du Canada.

« Il faut investir dans le secteur public pour assurer le maintien de la reprise économique au pays. Le financement de l’infrastructure publique est un excellent moyen de créer des emplois et de soutenir les collectivités qui ressentent toujours les effets néfastes de la récession mondiale », poursuit M. Moist, qui dirige le plus grand syndicat du Canada dont l’effectif comprend plus de 160 000 travailleurs municipaux. « Pour chaque milliard de dollars consacré à des projets publics, 11 000 emplois sont créés. C’est deux fois plus que ce que permettrait de créer une baisse d’impôts de 1 milliard de dollars accordée aux sociétés. »

Tom Graham, président du SCFP-Saskatchewan, croit pour sa part que les maires du Canada qui assistent au Sommet national sur l’infrastructure du 26 au 28 janvier doivent aborder avec prudence les discussions sur les partenariats public-privé.

« Les PPP ne sont pas la solution aux problèmes d’infrastructure, soutient M. Graham, qui représentera le SCFP au Sommet. L’expérience de villes comme Hamilton, Vancouver, Toronto, Ottawa, Montréal et Brampton montre sans équivoque que les PPP coûtent cher, qu’ils sont risqués et qu’ils sont un moyen inefficace de financer les projets et les services municipaux. »

On peut consulter les recherches effectuées par le SCFP sur les PPP à http://scfp.ca/partenariats-public-prive

Paul Moist et Tom Graham se joindront à d’autres dirigeants syndicaux et maires du Canada pour inciter le gouvernement fédéral à s’engager de nouveau à consolider l’infrastructure des municipalités canadiennes en prévoyant des investissements publics dans le prochain budget.

Le SCFP appuie la Fédération canadienne des municipalités qui demande un plan de renouvellement à long terme de l’infrastructure nationale. L’actuel plan Chantiers Canada arrive à échéance en 2014. Pour Paul Moist, il faut un plan à long terme pour réussir à combler le déficit constant de 123 milliards de dollars en infrastructure municipale.

« Un plan de renouvellement à long terme pour le financement des municipalités permettra aux villes et villages canadiens de se préparer avec plus de confiance à la croissance et à la prospérité, souligne M. Moist. Si les administrations municipales sont mieux en mesure de planifier l’avenir, elles pourront éviter les pièges des coûteux projets de privatisation. »
  

Renseignements :

Greg Taylor, Relations du SCFP avec les médias, 613-818-0067 ou gtaylor@cupe.ca