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Les femmes sont particulièrement vulnérables

Les travailleurs d’équipes de nuit courent plus de risques de se blesser, selon une nouvelle étude réalisée par des chercheurs de l’Université de la Colombie-Britannique (UBC). L’aide-soignante Krista Dolan en sait quelque chose.

Âgée de 53 ans, Mme Dolan membre du syndicat des employés d’hôpitaux de la C.-B. s’est fait violemment tordre le bras par un patient qui voulait attirer son attention, une nuit de juin dernier. Elle est incapable de revenir au travail depuis. « Ma main est encore enflée et douloureuse », a-t-elle déclaré au Vancouver Sun.

« Les incidents de ce genre sont beaucoup trop fréquents, affirme Troy Winters, agent principal en santé-sécurité au bureau national du SCFP à Ottawa. Cette nouvelle étude souligne à quel point le travail par quarts peut s’avérer dangereux. »

Publiée en octobre sur le site Internet du Scandinavian Journal of Work, Environment & Health, l’étude fait remarquer que, si le taux d’accidents de travail compensés a baissé entre 1996 et 2006, ce n’est pas le cas pour les accidents sur les quarts de nuit.

Elle souligne aussi que, sur les quarts de nuit et les quarts rotatifs, les femmes affichent un taux d’accidents de travail supérieur à leurs collègues masculins.

« Les femmes représentent près des deux tiers des membres du SCFP, explique M. Winters, et nombre d’entre elles travaillent par quart dans les hôpitaux, centres de soins de longue durée et autres établissements fonctionnant 24 heures par jour. Ces résultats sont troublants pour une bonne partie de notre syndicat, mais l’étude tire des conclusions importantes auxquelles le SCFP souscrit fortement. »

Imelda Wong, doctorante et auteure principale de l’étude, conclut « [qu’]il faut plus de politiques et de programmes de santé-sécurité au travail pour réduire le risque d’accidents de travail chez les travailleurs des quarts de nuit et des quarts rotatifs, particulièrement chez les femmes. »

Selon cette étude, en 2006, on a compensé environ 2,7 millions de réclamations pour accident avec arrêt de travail. De ce nombre, 307 000 concernaient du travail par quart, dont 107 000 réclamations d’hommes et 200 000 de femmes, pour des prestations totales de 50 millions de dollars.

Le SCFP a produit une fiche d’information (en anglais) sur le travail par quarts qui explique en quoi des heures de travail anormales affectent les rythmes circadiens de l’organisme et entraînent divers problèmes de santé chez les travailleurs, parmi lesquels :

  • baisse de durée et de qualité du sommeil résultant en fatigue chronique
  • anxiété et dépression
  • risque accru de maladies cardiovasculaires
  • risque accru de troubles gastro-intestinaux
  • espérance de vie plus courte que les travailleurs de jour
  • isolement social en raison des heures de travail, surtout chez les travailleurs de nuit
  • risque accru de cancer du sein chez les femmes travaillant de nuit
  • désordres menstruels et reproductifs chez les femmes


Pour en savoir plus sur le travail par quarts, consultez les ressources suivantes :