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« Nos aînés sont-ils en sécurité dans les résidences et les centres de soins de longue durée, privés et publics? » Cette question brûlante a été discutée par des invités de marque et des travailleurs de la santé lors d’un colloque du Conseil provincial des affaires sociales (CPAS) du Syndicat canadien de la fonction publique.

La réponse est claire et inquiétante : le sous-financement, les problèmes de personnel (pénuries, roulement, manque de formation) et la mauvaise gestion multiplient la vulnérabilité déjà considérable des personnes âgées dans les résidences et les centres.

En ouverture, Louis Plamondon, juriste, sociologue et président du Réseau Internet francophone « Vieillir en liberté », n’y est pas allé de main morte, évoquant la « négligence et l’abandon systémiques » que subissent nos aînés. Il en donne comme exemple la dénutrition qui touche 30 à 60 pour cent des personnes âgées en établissement de soins de longue durée, sujet d’un reportage-choc de l’émission L’épicerie du 7 avril dernier. Dans certains établissements, les lacunes sont telles que le risque couru par les résidants équivaut à « faire courir des aveugles dans un escalier », selon M. Plamondon.

Par la suite, Ghislaine Tremblay et Sophie Marchildon, commissaires aux plaintes et à la qualité des services, la première à l’Agence de santé et services sociaux de Montréal, la seconde au CSSS Vaudreuil-Soulanges et Haut-Richelieu, ont tour à tour évoqué des solutions à travers les mécanismes de plaintes et d’enquête. Elles ont encouragé les travailleurs de première ligne à mieux connaître et à utiliser ces moyens dès qu’une situation inacceptable est relevée.

En après-midi, M. Gaétan Cousineau est venu parler du rôle de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse du Québec, qu’il préside. Dans l’assistance, on retrouvait notamment Mme Lisette Lapointe, députée de Crémazie et porte-parole officielle de l’opposition en matière d’aînés.

Fait à souligner, les conférenciers ont salué le rôle vital des travailleurs du réseau de la santé dans le signalement des abus et des problèmes. Ils ont également appuyé certaines conclusions du rapport de recherche du SCFP intitulé « Notre vision pour de meilleurs soins aux personnes âgées ».

Parmi ces conclusions:

  • Augmenter le personnel et légiférer des normes de qualité des soins
  • Soutenir la formation et le perfectionnement professionnel
  • Améliorer les mécanismes d’application et de reddition de comptes
  • Élargir l’éventail des soins à domicile et des soins communautaires

Ce colloque s’est inscrit dans le cadre d’une tournée pancanadienne du SCFP visant à  présenter ce rapport sur les enjeux touchant la qualité des services d’hébergement pour nos aînés.

Comptant plus de 600 000 membres, dont plus de 105 000 au Québec, le SCFP est le syndicat regroupant le plus de travailleurs et travailleuses du secteur de la santé au Canada.

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