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Les Canadiens mènent le combat de leur vie lorsqu’ils défendent les services publics et le SCFP est un joueur clé dans la bataille, selon Glen , qui milite dans le secteur des municipalités et de l’environnement.

M. Murray a prononcé le discours d’ouverture de la rencontre des comités nationaux du SCFP, à Ottawa. Ancien maire de Winnipeg et nouveau directeur de l’Institut urbain du Canada, il a décrit la frustration que provoque chez lui la position du gouvernement Harper en matière d’environnement, la qualifiant de « disgrâce consternante ».

Cette position s’inscrit dans une grande attaque de la droite qui, selon M. Murray,
« transforme les citoyens que nous sommes en consommateurs. Les conservateurs prônent une idéologie qui nous oblige à agir comme individus dans notre propre intérêt et à renoncer aux principes fondamentaux qui font de nous des citoyens et des membres d’une société civile ».

Glen Murray a expliqué l’importance de former des coalitions pour endiguer la vague de privatisation qui déferle sur nous et rebâtir des communautés ouvertes et saines.

Il a fustigé la privatisation des services publics. « Vous ne pouvez pas confier la responsabilité de la qualité de votre eau ou du traitement de vos égouts – vous ne pouvez pas confier ces choses au secteur privé, pas plus que vous ne pouvez lui confier votre santé personnelle », a-t-il déclaré.

Les services publics, selon lui, « doivent être assurés par un contrat direct entre les citoyens et les personnes que nous élisons pour les contrôler ». Glen Murray considère que la motivation du profit diminue « la reddition de comptes directe entre nous-mêmes et nos élus, une reddition de comptes qui est nécessaire à la protection de la santé et de la sécurité publiques ».

Il n’a pas été tendre à l’endroit du programme de crédits d’impôt du gouvernement conservateur, qui remplace le financement direct de services comme la garde d’enfants et les transports en commun.

« Cette approche nous traite comme des consommateurs, nous attribue un prix. On tente de nous acheter et tout cela n’ajoute pas une seule place en garderie, pas un seul trajet d’autobus, pas un seul kilomètre de ligne de métro. Nous ne construisons rien. C’est une attaque en règle contre … la qualité du domaine public, de l’espace partagé, de la plateforme qui nous donne une place pour célébrer ensemble et faire un pas vers l’égalité », a-t-il affirmé.

Il a mis en garde contre les divisions fondées sur la classe qui se créent avec l’élimination ou le sous-financement des services publics. « Nous sommes tous plus riches lorsque nous avons une bibliothèque dans notre quartier. Lorsque nous avons une piscine dans notre communauté. Lorsque nous avons des écoles de meilleure qualité.

Toutes ces choses nous rendent plus riches et donnent à nos enfants un avenir meilleur. C’est beaucoup plus important pour notre ouverture, notre mieux-être et notre richesse nette personnelle qu’un stupide crédit de 60 $ sur une passe d’autobus. »

Glen Murray a loué le travail des membres du SCFP qui, en plus de fournir des services publics, militent dans leurs collectivités. Les membres du SCFP sont les gens « qui physiquement et émotivement et socialement construisent une collectivité accueillante », a-t-il soutenu.

« Il est extrêmement important que vous soyez des catalyseurs, des rassembleurs, des défenseurs et des agents de changement, et que vous installiez des roues sous ces rêves apparemment impossibles des communautés marginalisées et que vous les aidiez à se rendre à la ligne d’arrivée. C’est un cadeau inestimable. »

Il a remercié le SCFP pour le soutien qui lui a permis d’être élu et de façonner des politiques progressistes à la Ville de Winnipeg. Pour Glen Murray, le SCFP et l’ensemble du mouvement syndical sont « absolument essentiels à la concrétisation d’un programme, à l’édification de coalitions ouvertes, à l’avènement du changement et à l’élection de gouvernements qui répondent aux besoins et qui correspondent aux réalités des travailleurs. »

Il a insisté sur l’importance de bâtir une société fondée sur la citoyenneté et non sur la consommation, et a conclu sur ces mots : « Ne soyez jamais consommateurs, ne soyez jamais conservateurs.

N’oubliez jamais qu’être citoyen, c’est regarder ce qu’il y a autour de vous, surtout si vous êtes membre d’un syndicat, et regarder ce que vous pouvez faire pour changer le monde, une personne à la fois. Ne renoncez jamais à notre capacité collective à créer des choses ensemble pour un médiocre allégement fiscal. »