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Que contient le budget?

  • Conversion du programme canadien des bourses du millénaire en programme canadien de subvention aux étudiants, avec l’actuel investissement de 350 millions de dollars en 2009–2010—qui augmentera à 430 millions de dollars d’ici 2012–2013.
  • 123 millions de dollars sur quatre ans pour simplifier et moderniser le Programme canadien de prêts aux étudiants.
  • Hausse des limites des régimes enregistrés d’épargne-études.
  • 28 millions de dollars sur deux ans pour créer une nouvelle bourse d’études qui sera octroyée à des étudiants de doctorat canadiens et étrangers et pour permettre à des étudiants canadiens d’entreprendre des études supérieures à l’étranger.

En outre, le gouvernement a réaffirmé l’engagement pris dans le budget de 2007 de fournir 800 millions de dollars par année, à compter de 2008–2009 et avec une croissance de 3 pour cent annuellement, pour l’infrastructure prévue dans le Transfert social canadien.

Quelles sont les conséquences de ces mesures ?

Le programme de subvention est un pas dans la bonne direction, mais il ne fait que consolider l’argent des programmes existants. Il n’y a donc pas de vrai nouveau soutien pour les étudiants de premier cycle qui, cette année, devaient assumer des droits de scolarité de 5 447 $ en moyenne. Heureusement, le budget ne parle pas des prêts en fonction du revenu.

Il nous faut un financement qui améliorera l’accès à l’éducation postsecondaire et les conditions de travail et d’étude sur les campus. En 2000, une étude exhaustive, commandée par l’Association canadienne du personnel administratif universitaire, a été menée dans les universités de tout le Canada. Ses conclusions montrent qu’il faudrait 3,58 milliards de dollars pour répondre aux besoins en matière d’entretien différé. Depuis, la situation s’est encore détériorée et une mise à jour de l’étude basée sur des données de 2006-2007 montrerait sûrement l’ampleur de la crise qui sévit sur nos campus.

Quels auraient été les meilleurs choix ?

Le gouvernement pourrait créer un transfert distinct pour l’éducation postsecondaire afin d’améliorer la reddition de comptes et la transparence. Sans reddition de comptes, la privatisation de nos universités se poursuivra. Les hausses des frais de scolarité et l’infiltration des entreprises privées dans la communauté universitaire ont des effets sur tout le monde, tout comme la privatisation du travail des employés du soutien et de l’enseignement. L’Autre budget fédéral exigeait un transfert immédiat de 432 millions de dollars régi par une nouvelle Loi sur l’éducation postsecondaire, avec une hausse à 2,4 milliards de dollars d’ici 2010-2011.

Les grèves et les menaces de grève ont été nombreuses dans le secteur universitaire au cours de la dernière année, car beaucoup de sections locales ont dû lutter pour obtenir des salaires équitables et la sécurité d’emploi. Les universités ont besoin d’une base stable de financement public et d’un cadre législatif pour leur permettre de redevenir des établissements d’ensei-gnements publics dynamiques, au lieu de projeter une image d’entreprise privée compétitive.