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Du point de vue de l’environnement, le budget fédéral de 2008 est un échec. Depuis l’arrivée au pouvoir du gouvernement Harper, la préoccupation numéro un des Canadiens est l’environnement. Mais le budget montre que le gouvernement Harper ne se préoccupe ni des priorités des Canadiens, ni de l’environnement.

Que contient le budget ?

Rien de substantiel pour l’environnement dans le budget. On y cherche en vain les mots « change-ments climatiques ». En voici quelques éléments importants :

  • 300 millions de dollars pour promouvoir l’énergie nucléaire, y compris pour le développement du réacteur CANDU avancé.
  • 250 millions de dollars pour une démonstration à grande échelle du captage et du stockage du carbone dans le secteur de l’électricité au charbon.
  • 66 millions de dollars sur deux ans pour l’élaboration du cadre de réglementation des émissions atmosphériques industrielles.
  • 21 millions de dollars sur deux ans pour augmenter l’efficacité de l’application des lois environnementales.
  • 10 millions de dollars sur deux ans pour la recherche et l’analyse scientifiques sur les émissions de biocarburants.
  • Des incitatifs fiscaux accrus pour l’investissement dans la production d’une énergie propre.

Quelles sont les conséquences pour les Canadiens?

Le gouvernement Harper n’a pas répondu aux attentes des Canadiens en matière d’environnement. Le gouvernement fédéral a affirmé à maintes reprises qu’il fallait aborder le dossier des changements climatiques, mais le budget d’hier ne prévoit aucune mesure significative en ce sens.

Le Canada est de plus en plus en retard par rapport au reste du monde – et par rapport à certaines provinces canadiennes – dans les efforts déployés pour sauver la planète et créer des sociétés et des économies durables. Des pays à l’économie dynamique, comme la Finlande, la Suède et la Nouvelle-Zélande, ont mis en place des taxes sur le carbone il y a des années déjà. Leurs économies ne se sont pas effondrées pour autant. Ces pays et d’autres avancent en matière de changements climatiques, pendant que le Canada de Stephen Harper se traîne les pieds et se cache la tête dans le sable.

Quels auraient été les meilleurs choix?

De véritables moyens d’action contre les changements climatiques. C’est ce que veulent les Canadiens. Mais le budget ne prévoit aucune mesure importante à cet égard.

Un meilleur choix aurait été une taxe sans incidence sur les recettes qui aurait recyclé des fonds vers des initiatives environnementales visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre. La taxe aurait aussi des dispositions intégrées pour aider les Canadiens à faible revenu et appuyer un juste plan de transition pour les travailleurs. Le propre conseil consultatif du gouvernement fédéral sur les changements climatiques – la Table ronde nationale sur l’environnement et l’économie – a invité le gouvernement à établir un prix pour le carbone. Le budget n’a tenu aucun compte de cette recommandation.

Un meilleur choix aurait été une limite aux émissions de gaz à effet de serre et un système d’échange pour les grands émetteurs.

Un meilleur choix aurait été d’importants investissements dans l’efficacité énergétique et les sources d’énergie renouvelable à faible impact.

Un meilleur choix aurait été d’importants investissements dans l’infrastructure environnementale.

Un meilleur choix aurait été un investissement dans une stratégie de création d’emplois écologiques et un fonds d’investissement dans l’industrie écologique.

Un meilleur choix aurait été le financement à grande échelle du transport en commun.

Un meilleur choix aurait été la mise en place de normes nationales d’économie de carburant des véhicules inspirées de celles qui sont en vigueur en Californie pour favoriser un mode de transport personnel plus propre et plus écologique.

Les Canadiens réclament la mise en place de véritables mesures pour contrer les changements climatiques, mais le gouvernement Harper a raté la cible, encore une fois.