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Le président bolivien Evo Morales a entamé la nouvelle année avec un coup d’éclat en célébrant le départ de la société française des eaux Aguas de Illimani de Bolivie. Une immense révolte populaire contre la société qui avait éclaté en 2005 a été le point de départ de cette décision.

Lors d’une cérémonie tenue au palais présidentiel de La Paz, M. Morales a officiellement dit adieu à l’affiliée de la transnationale française Suez. Aguas de Illimani contrôlait l’eau de la capitale La Paz et de son satellite plus pauvre, El Alto, depuis la privatisation d’une ancienne entreprise publique en 1997.

« On ne peut pas confier l’eau à une entreprise privée, affirme le Président Morales. L’eau doit demeurer un service de base, avec la participation de l’État, afin que les services d’eau puissent être offerts presque gratuitement. »

Les tarifs élevés exigés par Aguas de Illimani et sa réticence à étendre les services aux collectivités environnantes des villes jumelles ont déclenché les manifestations d’El Alto en 2005 pour exiger le retour du réseau hydrique dans le secteur public.

M. Morales a aussi demandé aux autres sociétés étrangères exploitant des secteurs privatisés de rendre ces services au public, incluant la société d’hydroélectricité ElectroPaz de La Paz, qui appartient à la société d’énergie espagnole Iberdrola, et l’entreprise de télécommunications Entel, une filiale de Telecom Italia.

Aguas de Illimani sera remplacée par une entreprise publique nouvellement formée qui démarrera grâce à un montant de 5,5 millions $ US offert conjointement par l’Allemagne, l’Espagne et le Venezuela.

Abel Mamani, ministre bolivien de l’eau et l’un des leaders des manifestations de 2005 à El Alto, a déclaré jeudi que la nouvelle entreprise aura besoin d’un investissement d’au moins 35 millions $ US au cours des cinq premières années pour étendre les services à la région métropolitaine de La Paz-El Alto qui a le plus besoin d’eau.

(Selon l’Agence France-Presse)