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La conférence annuelle du Conseil canadien des sociétés publiques-privées (CCSPP), qui a eu lieu les 28 et 29 novembre à Toronto, s’est terminée par des fleurs et louanges pour le prétendu triomphe des PPP. Cette année, la conférence portait sur le déficit de l’infrastructure du Canada, un problème auquel les PPP mettront fin.

Le gouverneur de la Banque du Canada, David Dodge, a ouvert la conférence par un discours sur l’efficience, l’innovation et la productivité. Il a affirmé que seul le secteur privé – motivé par le profit – peut assurer les volets innovation et efficience de l’équation. Parce qu’il n’est pas mu par le profit, le secteur public ne peut pas le faire.

Les conférenciers et les délégués ont parlé de gestion du risque, d’évaluation du risque, de matrice du risque, de processus du risque, de risque juridique et d’établissement du prix du risque.

La séance sur les PPP dans les transports a été exubérante, surtout lorsqu’il a été question du financement, de l’exploitation et de l’entretien des autoroutes à péages et des lignes de trains de banlieue. Les promoteurs américains des péages voient le Canada comme un marché grand ouvert. Ils ont mentionné la vente récente du Chicago Skyway et la vente à 2,11 milliards de dollars CND d’une autoroute de Chicago avec un contrat de cession-bail de 99 ans comme exemples de contrats potentiels au Canada. Le contrat de la route 407 en Ontario a aussi été souligné.

Mais la prudence était de mise pour les PPP dans certains secteurs. Par exemple, l’eau et les eaux usées n’occupaient pas un rang très élevé sur la liste des infrastructures et services « PPPables » (P3able, une expression souvent entendue).

Harry Swain, président du Groupe d’experts sur la stratégie en matière de réseaux d’aqueducs et d’eaux usées de l’Ontario, a animé une séance plutôt tranquille sur la privatisation de l’eau. La principale raison du manque d’enthousiasme, c’est que les gouvernements n’ont pas consolidé les services des eaux. Tant que cette consolidation n’aura pas été faite, les systèmes demeureront fracturés et non rentables aux yeux des privatiseurs. Les promoteurs de PPP demandaient en fait aux gouvernements de réglementer en leur faveur plutôt que dans l’intérêt public.

Les délégués ont aussi discuté de ministères et d’organismes dans trois provinces qui sont déterminées à faciliter l’avènement des PPP dans le secteur public : Partnerships B.C., la Société ontarienne de travaux d’infrastructure et l’Agence des partenariats public-privé du Québec. Chaque organisme était représenté à la conférence pour solliciter la participation du secteur privé à l’infrastructure publique.