Le SCFP-Nouvelle-Écosse reconnaît que les Néo-Écossaises et Néo-Écossais ont du mal à accéder à des services de soutien en santé mentale et en toxicomanie. Toutefois, privatiser davantage le système de soins de santé publique n’est pas la solution.
« La population de la Nouvelle-Écosse a vraiment besoin d’un meilleur accès aux services de santé mentale », a déclaré Nan McFadgen, présidente du SCFP-Nouvelle-Écosse. « Alors, pourquoi est-ce qu’on investit dans des entreprises privées à but lucratif, au lieu d’améliorer les services de santé mentale offerts par le système de santé publique? »
« Les travailleuses et travailleurs sont à bout de souffle », a ajouté Dianne Frittenburg, présidente du SCFP 8920. « Dans l’ensemble de la province, les professionnel(le)s de la santé mentale sont débordés. Il n’y a tout simplement pas assez de temps dans une journée pour aider tout le monde. Les travailleuses et travailleurs de la santé ont demandé de l’aide, mais on leur a répondu que le soutien requis sera plutôt accordé à des entreprises privées. »
Selon l’annonce faite par le gouvernement de Tim Houston, des fonds publics provenant des impôts payés par les Néo-Écossaises et Néo-Écossais seront utilisés pour engager des professionnel(le)s du secteur privé. Dans un premier temps, le gouvernement s’est engagé à embaucher 50 clinicien(ne)s. Au total, il souhaite engager 250 professionnel(le)s provenant du secteur privé en deux ans.
« Je doute fortement qu’il y ait 250 clinicien(ne)s du secteur privé en Nouvelle-Écosse qui sont prêts à prendre en charge plus de patient(e)s en ce moment ». Par conséquent, « cela signifie que ces professionnel(le)s seront détournés du service public ou recrutés dans d’autres provinces ou pays », a ajouté Mme Frittenburg. « Ce n’est pas une solution, d’autant plus que nos travailleuses et travailleurs de la santé mentale sont abandonnés à leur propre sort. »
« On a déjà vu ça. Le gouvernement promet d’améliorer les services publics, mais détourne les fonds publics vers des entreprises privées au lieu de financer notre système de santé publique, au détriment de notre province. Les entreprises se soucient des profits, pas de la santé des Néo-Écossaises et Néo-Écossais », a déclaré Mme McFadgen. « Le gouvernement de Tim Houston peut prétendre qu’il n’y a aucun coût, mais il y en a un. On a déjà payé pour ça avec l’argent de nos impôts. »
En règle générale, les partenariats public-privé (PPP) sont initialement moins coûteux, car les soumissions pour les nouveaux appels d’offres sont délibérément basses. Toutefois, les PPP finissent par coûter plus cher au gouvernement et aux contribuables à long terme, tout en offrant une qualité de service inférieure à celle d’un système de santé publique efficace.
« Si le gouvernement de Tim Houston veut vraiment nous aider, il doit investir dans le système de santé publique. Les Néo-Écossaises et Néo-Écossais ont besoin d’aide. L’impôt des travailleuses et travailleurs ne doit pas servir à enrichir les dirigeant(e)s d’entreprises », a conclu Mme McFadgen.