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La sécurité publique, l’environnement et les résidents de la C.-B. qui ont des passages à niveau sur leur propriété sont tous menacés par CN Rail. Au cours des derniers mois, il y a eu des déversements nocifs, les déraillements de train et bien des citoyens en colère.

Après la privatisation récente de BC Rail – les droits d’opération ont été vendus à CN Rail en 2004 dans le cadre d’une entente complexe et bizarre – CN Rail a ordonné à des résidents de la C.-B. qui avaient des passages à niveau privés sur leur propriété de les rendre conformes à la réglementation fédérale. Les résidents sont aussi responsables des améliorations et doivent payer des frais d’entretien annuel de 535 $ par année.

Lorsque BC Rail était une entreprise publique, les propriétaires de terrain n’avaient pas à payer de frais d’entretien. Mais maintenant que les droits d’opération appartiennent à CN Rail, les frais d’entretien sont régis par l’Office des transports du Canada et par la Loi sur les transports au Canada, qui prévoit que le propriétaire est responsable des frais d’entretien. Ce fait n’a pas été dévoilé lorsque CN Rail a pris en charge l’opération.

CN Rail exige aussi que tous les passages à niveau soient conformes aux règles fédérales, qui prévoient que le terrain situé à l’intérieur de 25 pieds des deux côtés d’un passage doit être à niveau. S’il y a une descente après la limite de 25 pieds, la pente ne doit pas dépasser cinq pour cent. Les propriétaires doivent assumer le coût des travaux, le cas échéant. Pour les fermiers de la Colombie-Britannique, le coût est encore plus élevé, puisque CN Rail exige qu’ils aient une assurance responsabilité de10 millions de dollars pour leur ferme.

En ce qui a trait à l’environnement et à la sécurité publique (allez sur http://www.caw.ca/news/factsfromthefringe/issue8.asp pour connaître les détails du fiasco de privatisation de CN Rail), la situation n’est pas meilleure. Les chiffres du Bureau de la sécurité des transports montrent que la fréquence des accidents a augmenté pour tous les chemins de fer canadiens, mais c’est CN Rail qui arrive au premier rang.

Depuis août 2005, neuf trains de CN Rail ont déraillé. À l’ouest d’Edmonton, un déraillement a provoqué le déversement de centaines de milliers de litres de carburant toxique dans le lac Wabamun. Deux jours plus tard, un train du CN Rail est sorti de la voie près du fleuve Fraser et a déversé de l’hydroxyde de sodium, un produit extrêmement corrosif, dans la voie navigable, tuant des milliers de poissons. Ces deux déraillements ont empoisonné les sources d’eau, tant pour la faune et la flore que pour le public. Les effets à long terme ne sont pas encore connus.

Après les déraillements, les représentants de CN Rail ont soutenu que leur dossier en matière de sécurité était parmi les meilleurs de l’industrie et que leur taux d’accident avait chuté de 17 pour cent en Amérique du Nord au cours de l’année précédente. Mais les chiffres pour le Canada montrent plutôt que le taux d’accidents de la société est en hausse depuis au moins six ans.

Les déraillements et autres déboires de CN Rail depuis sa privatisation sont devenus d’importants problèmes publics et le transporteur ferroviaire n’a que peu de comptes à rendre à qui que ce soit. La seule mesure prise dernièrement par le gouvernement fédéral a été une vérification de sécurité et d’entretien. C’était la première fois que Transports Canada menait une vérification pour un transporteur ferroviaire.