Consoeurs et confrères,
Tous les congrès de divisions de 2013, sauf un, sont maintenant terminés et je tiens à vous remercier tous d’avoir prévu du temps et de l’espace pour les séances spéciales que j’ai animées pour les trésoriers et les syndics.
Grâce à ces séances, nous avons pu rencontrer près de 1000 membres pour discuter de diverses préoccupations et partager notre expérience. Les agents financiers des sections locales ont aussi eu l’occasion de parler directement à notre personnel du Service de la capitation. La consœur Linda Marcoux a répondu avec compétence aux questions techniques. Nous avons aussi reçu de bons commentaires sur certains outils offerts, comme le nouveau grand livre électronique, et ces commentaires seront intégrés à une révision du cours pour les agents financiers offert par la Direction du développement syndical.
Il existe un réel appétit pour la possibilité d’effectuer des transactions électronique-ment. Nous continuerons à explorer ces possibilités avec le personnel de la Direction des finances et de l’administration, de même qu’avec nos vérificateurs, pour équilibrer l’aspect pratique et les contrôles nécessaires à l’obligation de rendre des comptes financiers à nos membres.
Bien sûr, le projet de loi C-377 demeure préoccupant pour les secrétaires-trésoriers des sections locales, mais tant que nous n’aurons pas pris connaissance des règlements, nous ne saurons pas exactement ce que le SCFP national et nos organismes à charte doivent faire pour être conformes. Notre personnel préparera la documentation nécessaire pour la formation afin d’aider les sections locales lorsque la loi entrera en vigueur. En Saskatchewan, nous attendons aussi de voir les règlements de la loi 85, qui impose des exigences comme une vérification qui pourrait entraîner d’immenses dépenses, en particulier pour les petites sections locales.
Les gouvernements s’ingèrent de plus en plus dans les activités de notre syndicat et dans le processus de négociation collective. En plus de se voir imposer des règles financières, nos agents de bord ont perdu leur droit de grève et les travailleurs des conseils scolaires de l’Ontario ont négocié sous la menace de la loi 115. Nous attendons la prochaine calamité dans cette province, où le gouvernement compte modifier le système équitable et indépendant d’arbitrage de différends. Et nous sommes certains que le gouvernement Harper nous réserve d’autres surprises.
Tout cela pointait déjà à l’horizon lorsque les délégués ont adopté, à notre congrès national de 2011, Un plan pour l’avenir, le document d’orientation stratégique qui a encadré notre travail depuis la dernière année et demi. Cet énoncé nous engageait à former un groupe de travail qui étudierait des façons d’accéder à la Caisse nationale de grève et à la Caisse nationale de défense dans un contexte de négociations plus restrictif. Le groupe de travail s’est réuni et a présenté des recommandations que je soumettrai à cette réunion du Conseil exécutif national.
La situation financière de notre Caisse nationale de grève est saine, avec un solde de plus de 65 millions de dollars. Les membres survivent avec des indemnités de grève maximales de 200 $ par semaine depuis 1997, la plus longue période sans hausse de toute l’histoire du SCFP. Le coût de la vie a considérablement augmenté au cours des 16 dernières années. Pour cette raison, nous demanderons au Conseil exécutif national d’approuver, à cette réunion, une résolution à soumettre au congrès national en faveur d’une augmentation des indemnités de grève afin que les membres puissent compter sur un soutien financier adéquat lorsqu’ils sont aux piquets de grève.
Nous avons aussi d’autres ressources à notre disposition, comme le Fonds de riposte, créé par le Conseil il y a quelques années. L’automne dernier, vous avez approuvé une allocation significative pour la lutte contre la loi 115 en Ontario. À notre dernière réunion, vous nous avez accordé, à Paul et à moi, l’autorité voulue pour approuver une autre campagne en Ontario sur l’arbitrage de différend, si la campagne devait être déclenchée entre deux réunions du Conseil. À cette réunion, je présenterai une motion visant à officialiser une campagne de riposte menée par le Conseil des syndicats d’hôpitaux de l’Ontario. Les employeurs, en particulier les municipalités, ont exercé d’intenses pressions sur le gouvernement ontarien pour qu’il modifie le système d’arbitrage en leur faveur. Le gouvernement a assuré que la loi serait présentée. Les victimes en seront nos membres des hôpitaux, des établissements de soins de longue durée et des services d’urgence – surtout des femmes dont la plupart n’ont pas le droit de grève – qui comptent sur l’arbitrage pour obtenir des règlements raisonnables et équitables lorsque les négociations échouent. Il faut riposter maintenant, parce que plus tard, le mal sera fait.
Aussi à notre dernière réunion, nous avons adopté à l’unanimité la résolution du CTC portant sur un programme de défense de la sécurité syndicale et de notre droit à la libre négociation collective. Au SCFP, le « projet justice » ne sera pas une campagne comme les autres, avec un début, un milieu et une fin. Nous recréerons les liens avec nos membres et rebâtirons un mouvement des travailleurs d’un bout à l’autre du Canada. Le confrère Paul et moi avons récemment tenu une assemblée publique téléphonique avec les membres du personnel pour discuter de leur rôle dans cette initiative. Si l’on se fie à l’expérience ontarienne, où les projets « Tous debout pour la justice! » ont été mis en œuvre, le personnel et les dirigeants des sections locales s’y engageront à fond. Il faudra beaucoup de travail et de ressources pour reprendre contact avec nos membres un à un, en particulier dans le cadre du grand projet du CTC que nous avons appuyé, mais nous n’avons pas le choix.
Et nous sommes prêts. Nous avons tout ce qu’il faut pour réussir. Nos états financiers vérifiés de 2012 seront présentés à cette réunion du Conseil et ils montreront que notre base financière est toujours solide, bien que le contexte politique et économique nous oblige à continuer à faire preuve de prudence. Nos syndics nationaux présenteront aussi leur rapport à cette réunion.
Comme vous le verrez dans le présent rapport, nous respectons notre budget de 2013. Les sections locales, les divisions et les conseils régionaux sont actifs, ce qui est une bonne nouvelle. Mais la pression s’accroît sur les diverses enveloppes de campagne et nous devons mieux cibler notre travail et lutter plus intelligemment.