Message d'avertissement

Attention : cette page est tirée de nos archives. Il se pourrait que notre site Internet contienne des informations plus récentes sur ce sujet. Pour le savoir, utilisez notre moteur de recherche.
La « maladie des 3P » se répand et gruge notre système public de santé. Aux conférences de presse tenues simultanément dans plus de 30 collectivités le 24 février, des coalitions de la santé ont mis la population en garde contre les gouvernements provinciaux qui travaillent de concert avec des entreprises de soins de santé à but lucratif pour construire des hôpitaux privés partout au pays. Cette collaboration rend encore plus urgent l’examen du dossier des 3P au niveau national. À l’échelle du pays, on estime que jusqu’à 15 hôpitaux 3P sont en cours de planification, dont deux en Colombie-Britannique, un en Alberta, au moins huit en Ontario et deux au Québec. Et d’autres gouvernements sont attirés par les projets 3P, notamment ceux du Nouveau-Brunswick et de Terre-Neuve. Plus souvent qu’autrement, les multinationales soumissionnent dans plus d’une province. Par exemple, Carillion, partenaire de Healthcare Infrastructure Company of Canada, a obtenu des contrats 3P en Ontario, à Brampton et à Ottawa. En même temps, la société participe à un processus de soumission pour la construction d’un nouvel hôpital 3P à Calgary. Basé au R.-U., Carillion détient le record des délais d’attente – et des mesures de compression des coûts. Le /Livre des records Guiness/ a même communiqué avec un patient d’un hôpital de Carillion qui avait attendu 144 heures sur une civière. Un autre hôpital de Carillion a dû suspendre les chirurgies parce qu’il n’y avait plus d’eau dans les salles de lavage des mains pour la stérilisation. La Coalition canadienne de la santé a envoyé une lettre ouverte au ministre fédéral de la Santé Pierre Pettigrew pour demander « un moratoire immédiat sur les projets de privatisation dans les services de santé, incluant les partenariats public-privé ». La lettre soulignait également les répercussions possibles des accords de commerce internationaux sur l’assurance-maladie. En effet, ces accords permettront aux multinationales de la santé d’avoir accès au secteur national des soins de santé.