(Truro) – « La médiation, ça marche seulement si les deux parties se sentent assez vulnérables pour cheminer vers une solution », explique Wayne Thomas, coordonnateur du secteur des soins actifs au SCFP.
Or, la structure de cette loi fait en sorte que l’employeur n’avait aucune raison d’accepter une entente résultant d’une médiation, parce qu’il n’est pas en position de vulnérabilité. « À cause de la loi, précise-t-il, HANS (Health Care Associations of Nova Scotia) savait qu’elle pouvait restée assise et attendre l’étape de l’arbitrage, étape dont la loi décrit le déroulement en détail et où les syndicats n’ont aucun mot à dire. »
« La loi 1 place les quatre syndicats dans une position intenable, explique le président du SCFP-Nouvelle-Écosse Danny Cavanagh : celle de marchander leurs propres membres. Aucun syndicat digne de ce nom n’envisagera une telle chose. C’est là tout le cynisme de cette loi. »
« Le gouvernement savait que nous ne trahirions jamais nos membres », poursuit M. Cavanagh. Maintenant que la démarche passe à l’étape de l’arbitrage, la loi stipule que le SCFP pourrait se voir assigner à l’une des trois unités de négociation suivantes : soutien, travail de bureau ou soins de santé. « Et dans deux de ces trois options, souligne M. Thomas, des centaines de membres du SCFP se retrouveront dans un autre syndicat que celui qu’ils ont choisi et dont certains font partie depuis très longtemps. »