Depuis la fin décembre, de vastes manifestations se déroulent dans une centaine de villes iraniennes. Elles regroupent les gens les plus touchés par la pauvreté galopante, le chômage, la hausse fulgurante du coût de la vie et la brutalité policière.

Parmi les manifestants arrêtés au cours de ces rassemblements, plus de 4000 ont moins de 25 ans. Vingt d’entre eux ont été tués par les forces de l’ordre lors des manifestations. Dix autres sont morts en détention dans des circonstances nébuleuses. Plusieurs militants étudiants ont été arrêtés et traduits en justice.

Malgré l’impressionnante richesse et les vastes ressources naturelles (pétrole, gaz, charbon, cuivre) du pays, près de 70 pour cent des Iraniens vivent dans la pauvreté. Parallèlement, la classe supérieure et le nombre d’ultra-riches associés à l’ordre établi augmentent.

Pour les syndicalistes, la situation est grave. Les travailleurs sont privés de leur droit de se syndiquer. Les militants syndicaux sont persécutés et incarcérés. Malgré tout, les syndicats n’hésitent pas à dénoncer la situation. Le Syndicat des travailleurs des autobus de la région de Téhéran et le Syndicat des travailleurs de la canne à sucre de Haft Tapeh ont en effet publié un communiqué conjoint en appui aux manifestations. Ils y affirment que la population en a assez de la pauvreté, de l’injustice et de la répression. Les autorités refusent de reconnaître le syndicat et les organismes de travailleurs indépendants qui défendent les droits des travailleurs et des professeurs. Ces derniers ont plutôt été réprimés violemment.

Les travailleurs et les personnes démunies en Iran doivent pouvoir compter sur la solidarité internationale. Les membres du SCFP peuvent faire leur part pour renforcer les mouvements iraniens de défense des travailleurs et de la justice sociale. Il faut aussi dénoncer l’ingérence de l’administration américaine et de ses alliés.

  • Farid Partovi

Pour plus d’informations, visitez le site de l’International Alliance in Support of Workers in Iran.