Halifax, NSAujourd’hui, les employé(e)s de la Community Justice Society, à Halifax, ont voté à l’unanimité en faveur de moyens de pression. Ces huit personnes qui travaillent dans le domaine de la justice réparatrice sont représentées parle SCFP 4764. Leur contrat de travail est échu depuis le 31 mars 2021.

Mark Cunningham, conseiller syndical au SCFP national, affirme que l’offre salariale de l’employeur est insultante compte tenu de la difficulté du travail de ces membres : « Ces gens travaillent avec toutes les personnes concernées par un crime : victime, contrevenant ou contrevenante, communauté. C’est une clientèle difficile à gérer. »

De plus, ajoute-t-il, le travail gagne en complexité, puisque la clientèle adulte s’est ajoutée aux jeunes, sans augmentation des salaires pour refléter les nouvelles responsabilités.

« On a toujours sous-valorisé les services prodigués par ces travailleurs et ces travailleuses qui font, essentiellement, le même boulot que les agentes et agents de probation, à bien moindre salaire », précise-t-il.

La présidente de le SCFP 4764, Denise Russell, affirme que la charge de travail est devenue ingérable et que le recrutement et la rétention du personnel constituent un grave problème : « La plupart des employées et employés actuels ont moins de deux ans d’expérience. Difficile de fournir de bons services de manière efficace quand il faut constamment former du nouveau monde. »

Elle souligne que les travailleurs et travailleuses de la justice réparatrice font économiser beaucoup d’argent au gouvernement, puisqu’ils et elles réduisent le nombre de dossiers qui se rendent devant les tribunaux, en plus d’atténuer le risque de récidive.

« Nous réclamons un rajustement salarial qui nous hissera à un niveau approprié », conclut-elle.