Selon le Conseil des syndicats hospitaliers du Nouveau-Brunswick (section locale 1252) et la section locale 4848 qui représente les travailleurs paramédicaux et les répartiteurs du Nouveau‑Brunswick, le nouveau projet-pilote n’est que de la poudre aux yeux.

« Ce programme pourrait fonctionner s’il n’y avait pas actuellement plus de 100 postes de travailleurs paramédicaux à temps plein à combler. Ce plan ne fait que déplacer du personnel, et pire encore, rende hors service des ambulances capable de répondre et de transporter un patient à un hôpital », a déclaré Norma Robinson, présidente de la section locale 1252.

Le 25 juillet dernier, Benoit Bourque, ministre de la Santé, a annoncé la création d’un projet-pilote composé d’une unité d’intervenants médicaux qui « améliorerait l’accès aux soins médicaux urgents dans les régions rurales » dès cet automne.

« Une ambulance doit être dotée de deux paramédicaux et, maintenant, 15 paramédicaux bilingues seront sortis d’un système déjà incapable de fournir à la demande existante. Ceci n’améliore pas les services ambulatoires dans nos régions rurales du N.‑B. Le ministre de la Santé divulguera-t-il au public combien d’ambulances devront rester inactives à cause de ce programme? » s’interroge Robinson.

« Je comprends qu’il y a des élections qui approchent, mais peu importe comment ils s’y prennent, le gouvernement et Medavie doivent plutôt s’attaquer au cœur du problème des temps d’intervention inadéquats. Le recrutement et la rétention du personnel paramédical, c’est la clé. » dit Steve Hébert, vice-président de la section locale 4848.

Le SCFP croit fermement que le gouvernement ne devrait pas couper dans les services ruraux ni tenter de contourner l’exigence d’avoir deux travailleurs paramédicaux par ambulance afin de transporter les patients le plus rapidement possible à l’hôpital.

« Avec ce programme, les gens des régions rurales ne se rendront pas à l’hôpital plus vite, et c’est tout à fait inacceptable », conclu Hébert.