Le SCFP-Québec célèbre enfin aujourd’hui un grand événement pour les droits des travailleuses et travailleurs au pays. La Chambre des communes a adopté en troisième lecture, à l’unanimité, une loi anti-briseurs de grève.
Les débardeurs du port de Québec (SCFP 2614), en lock-out depuis plus de 20 mois, ainsi que les syndiqué(e)s de Vidéotron à Gatineau (SCFP 2815) – eux aussi en lock-out depuis maintenant 7 mois –, étaient présents pour ce vote historique.
« Ces deux groupes étaient des fers de lance dans le combat pour faire adopter cette loi anti-briseurs de grève. Si cette dernière existait déjà, ces personnes ne seraient pas dans la rue. Elles l’ont dit souvent et je le répète encore une fois : elles n’ont pas été les premières à souffrir de l’absence de cette législation, mais espérons qu’elles seront les dernières! », d’affirmer Frédéric Brisson, secrétaire général du SCFP au Québec.
Cette nouvelle loi rétablira l’équilibre entre le patronat et le syndicat à la table de négociation. Le Québec a adopté une loi anti-briseurs de grève en 1977 et il est grand temps que les salarié(e)s sous compétence fédérale puissent profiter d’une telle loi.
Rappelons qu’en mars 2022, dans le cadre d’une entente de confiance et de soutien conclue avec le NPD, le gouvernement fédéral s’était engagé à présenter un projet de loi interdisant le recours aux briseurs de grève lors de grèves ou de lock-out.
« Depuis longtemps, trop d’employeurs sous compétence fédérale font appel aux briseurs de grève pour brimer notre droit fondamental à la libre négociation collective. Nous sommes ravis pour des milliers de travailleurs et travailleuses qui profiteront de ce rééquilibrage », d’ajouter Marie-Hélène Bélanger, directrice du SCFP au Québec.