Malgré toutes les tentatives d’intimidation visant à leur faire accepter une entente qui dégraderait les services fournis par l’unique refuge pour femmes francophones à Ottawa, les membres du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) à l’emploi de Maison d’amitié font preuve de détermination dans la défense des services essentiels qu’elles dispensent aux femmes et aux enfants qui fuient la violence.

Malgré deux jours de négociation avec un médiateur provincial, Maison d’amitié continue d’exiger des coupures considérables dans les salaires, les avantages sociaux et les conditions de travail de sa main-d’œuvre féminine, ainsi que l’élimination des prestations pour le personnel à temps partiel, soit environ les trois tiers des 36 employées de la Maison d’amitié.

Les négociateurs de l’agence persistent dans leurs demandes de récupération massive, même si le financement que le gouvernement consacre à Maison d’amitié est stable et que celle-ci ne traverse aucune crise financière.

Maison d’amitié refuse de retirer sa date butoir du 20 novembre pour une grève ou un lock-out.

Malgré la pression, les membres du SCFP soutiennent que l’approche de Maison d’amitié ne nuit pas seulement aux salariées, mais nuit aussi aux services offerts aux femmes et aux familles vulnérables.

« Les membres du SCFP veulent fournir des services uniformes, fiables et excellents aux femmes qui en dépendent. Ce genre de services de haute qualité ne peut être assuré que par des travailleuses bienveillantes et expérimentées qui se sentent sûres de leur emploi » a déclaré Jacynthe Barbeau, représentante du SCFP.

« En revanche, les revendications de Maison d’amitié ne feront que créer des emplois plus précaires et mal payés, ce qui entraînera un va-et-vient continuel de travailleuses. Cela privera les femmes qui fuient la violence de la continuité des soins et des conseils efficaces dont elles ont besoin. Seul un groupe d’employées sûr et stable peut fournir ce type de soutien et d’assistance ».

Mme Barbeau félicite les travailleuses pour leur volonté de se battre pour ce qui vaut mieux pour les clientes de Maison d’amitié et pour elles-mêmes.

« Maison d’amitié a fabriqué cette crise pour obliger les salariées à accepter une entente terrible, une qui leur fera du tort à elles ainsi qu’aux femmes et aux enfants qui se prévalent des services de l’agence », a affirmé Jacynthe Barbeau, représentante du SCFP.

« Comment interpréter autrement la position de Maison d’amitié ? Il ne s’agit de rien de plus que d’intimider des employées pour avoir osé parler d’une seule voix en tant que membres d’un syndicat ».

Par égard vis-à-vis des femmes et des enfants qui se réfugient dans les deux abris opérés par Maison d’amitié, les membres du SCFP feront leur piquet de grève devant les bureaux du ministère des Services sociaux et communautaires, le principal bailleur de fonds de l’agence, au 347, rue Preston, à Ottawa.