Graham Cox et Sarah Ryan, recherchistes du SCFP, ont pris part au « Speakers› Corner » à l’heure du midi pour parler des obligations à impact social comme étant la nouvelle façon dont les sociétés cherchent à tirer profit des services publics.
Le financement privé, à but lucratif, est au cœur de ces manigances. Alors que les services sociaux sont actuellement financés directement et publiquement par les impôts, les sociétés et les consultants veulent tirer profit de la distribution de ces fonds.
Dans le cas d’un projet d’éducation de la petite enfance à Chicago, les sociétés ont une garantie de 9 100 $ par année pour chaque enfant pour le programme sans éducation spéciale. Cela crée une motivation de refuser aux enfants ayant des besoins spéciaux l’accès au programme, afin de valoriser les résultats.
La motivation à faire un profit déforme les priorités en matière de prestation de services et de définition du succès, a dit Sarah Ryan, à propos du projet à but lucratif de Chicago.
« Les consultants, les évaluateurs, les banquiers décident maintenant quels services doivent être fournis, où ces services doivent être fournis, et qui peut y avoir accès. Ce n’est plus le bien commun qui est la considération primordiale », a-t-elle expliqué.
Mike Palecek, président national du Syndicat des travailleurs des postes du Canada, a été invité à lancer la discussion en donnant les dernières nouvelles sur la lutte pour mettre fin aux compressions et à la privatisation de Postes Canada. Il a décrit comment le STTP a fait de la livraison du courrier à domicile un enjeu majeur durant les élections fédérales.
Palecek a décrit les luttes à venir pour maintenir la pression sur le nouveau gouvernement libéral afin qu’il annule les compressions qui ont déjà été appliquées, maintenant que la Société canadienne des Postes a suspendu ses plans.
Pour en savoir plus sur les obligations à impact social, veuillez consulter scfp.ca/Privatisation et citizenspress.org/social-impact-bonds.