Photo: Ville de St. Catharines sous license CC BY-SA 4.0
Le budget présenté par le maire de St. Catharines prévoit la privatisation des services forestiers. En réponse à cette nouvelle, les travailleuses et travailleurs forestiers, membres du SCFP 150, assisteront à une réunion du conseil municipal pour protéger leurs emplois et les services, et s’assurer que ce secteur demeure dans le giron public.
 

« Un couvert forestier suffisant a une valeur écologique inestimable : il fournit de l’ombre, contribue à la gestion des eaux pluviales et purifie l’air », explique Pierre Parent, président du SCFP 150. « La proposition de la Ville de privatiser les services forestiers est une menace inutile pour le personnel qui fournit des services importants, ainsi que pour la population de St. Catharines. Les services forestiers doivent rester dans le giron public. Demain, on ira au conseil municipal pour s’assurer que nos représentant(e)s prennent la bonne décision. »

Selon le syndicat, le budget de la Ville de St. Catharines surestime les coûts de main-d’œuvre et sous-estime ceux de la privatisation. Le syndicat considère que la Ville néglige également l’importance de la responsabilité publique et politique, rappelant que les fonctionnaires sont directement redevables à la municipalité. De plus, il croit également que la qualité du travail en souffrira, car les entreprises privées sont avant tout motivées par les profits et couperont dans les dépenses autant que possible, sans oublier qu’elles exigent généralement des honoraires faramineux pour répondre aux urgences. Enfin, leur main-d’œuvre a de moins bonnes conditions de travail et est souvent inexpérimenté(e)s, ce qui impacte la qualité du travail et la bonne santé des arbres.

« La Ville doit plutôt s’engager à garder ces services à l’interne », déclare Rory Bourgeois, secrétaire-trésorier du SCFP 150. « Si la Ville veut vraiment augmenter son couvert forestier afin de créer les communautés durables, habitables et dynamiques dont on a besoin et qu’on mérite, elle doit garder les services forestiers dans le secteur public et protéger nos emplois. C’est pourquoi on ira au conseil municipal demain dans l’espoir que le maire et son équipe nous entendent, ainsi que les organisations comme ArborSTC, Niagara Urban Stewards et le Comité d’action pour la biodiversité et le climat, qui ont été solidaires avec nous jusqu’ici. »