Le président du syndicat représentant les employés de la Société d’aide à l’enfance de Windsor-Essex qualifie les compressions annoncées récemment de « décision qui ne fera que nuire davantage à une population déjà vulnérable dans notre communauté ».

Craig Hesman, président de la section locale 2286 du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), qui représente 350 employés de la Société d’aide à l’enfance de Windsor-Essex, a exprimé sa déception suivant l’annonce de 12 mises à pied et de l’élimination de 23 postes au total. « C’est un organisme qui est déjà sous-financé et à court de personnel. Le besoin de services de protection de l’enfance est à la hausse dans le comté de Windsor-Essex et dans toute la province. Nous devrions augmenter le personnel et les niveaux de service pour répondre à ces besoins au lieu de nuire aux enfants et aux familles de notre collectivité. »

Plusieurs de ces compressions sont appliquées aux postes qui donnent à la Société d’aide à l’enfance de Windsor-Essex son efficacité dans l’évaluation des enfants qui ont besoin des soins de l’organisme. « Nous sommes en train de perdre les personnes qui accomplissent certaines de nos tâches les plus précieuses, dont les rôles consistent à déterminer s’il est approprié de prendre en charge des enfants et d’éduquer des enfants à reconnaître des comportements dans leur foyer qui pourraient être une cause de préoccupation. » Craig Hesman a dit : « Certains de ces employés soutiennent les familles et protègent les enfants dans des situations de grand stress et réduisent le nombre des enfants placés sous nos soins, ce qui entraîne des économies pour l’organisme. »

Le syndicat a également exprimé sa surprise quant au moment de l’annonce. « Nous ne connaissons pas la raison de ces mises à pied, puisque nous ignorons la situation financière de l’organisme en ce moment. Il est encore tôt dans l’exercice financier pour le savoir », a dit Craig Hesman, « mais ce que nous savons, c’est que nous avons besoin d’un organisme efficace qui répond aux besoins de notre communauté. Le nombre d’employés et les services devraient augmenter. Il est très préoccupant que l’organisme aille dans la direction opposée. Le ministère doit prendre des mesures immédiatement. »

Carrie Lynn Poole-Cotham, présidente du Comité des services sociaux du SCFP-Ontario, réclame d’autres mesures pour régler le problème des mises à pied. « Le fait est que si nous avons besoin de plus de personnes aux premières lignes pour renforcer les programmes de prévention pour les familles et pour protéger les enfants de nos communautés, alors nous devons parler de financement », a-t-elle dit. « Le ministère des Services à l’enfance et à la jeunesse effectue présentement un autre examen de la formule de financement en raison des lacunes du modèle actuel. Cependant, la Société d’aide à l’enfance de Windsor-Essex a réduit le personnel avant même que la province n’ait confirmé l’affectation de fonds. Il s’agit d’une décision prématurée. Nous avons besoin de transparence en ce qui concerne le financement et les dépenses de l’organisme. De telles décisions devraient être prises dans le but de maintenir les programmes et services. Il est temps que la province aborde la façon appropriée de financer ces services. »