Après des dizaines de séances de négociation décevantes et alors qu’il ne reste que cinq jours avant la date de grève, les membres de la section locale 1750 du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), le Syndicat des employé(e)s de l’indemnisation des accidents de travail de l’Ontario (OCEU) tirent la sonnette d’alarme. Les moyens de pression, qui doivent commencer mardi à minuit une, affecteront les travailleuses et les travailleurs de quelque 300 000 lieux de travail ontariens.
« Nous ne franchissons pas cette étape à la légère », assure le président du SCFP 1750-OCEU, Harry Goslin. « Chacun de mes collègues se réveille le matin en pensant aux besoins des accidenté(e)s du travail de l’Ontario. Nous prenons cette responsabilité très au sérieux, mais, pour faire ce travail, nous devons être soutenus par notre employeur. Or, celui-ci nous dit d’en faire plus avec moins, de traiter plus de dossiers, de gérer plus de cas complexes, de régler plus d’affaires, le tout en étant sous-financés et pendant que notre salaire fond avec l’inflation. Pas question pour nous d’accepter moins. »
Il faut s’attaquer à la charge de travail, dont le volume et la complexité sont devenus déraisonnables.
« Le système de la CSPAAT ne fonctionne pour protéger et soutenir les gens que lorsque nos membres ont le temps, la formation et les ressources nécessaires pour faire leur travail efficacement », résume Fred Hahn, président du SCFP Ontario. « Le filet de sécurité s’effiloche. En fait, il se fait déchirer par une direction qui semble avoir oublié son mandat et ses priorités. La CSPAAT s’est peut-être égarée, mais pas nous. Le SCFP-Ontario est inébranlable dans son engagement envers ces membres et l’ensemble des accidenté(e)s du travail. »
Quelques faits :
- La charge de travail de la ou du gestionnaire de cas moyen a augmenté ces dernières années.
- On a raccourci la formation des gestionnaires de cas et des arbitres.
- L’année dernière, le gouvernement Ford et la direction de la CSPAAT ont choisi d’utiliser un excédent de 1,5 milliard de dollars pour accorder des rabais aux employeurs au lieu d’investir dans la main-d’œuvre et les services.
- Les taux de cotisation à la CSPAAT n’ont jamais été aussi bas en vingt ans.