Un nouveau sondage de Probe Research (en anglais seulement), commandé par le SCFP, a révélé que les deux tiers des Manitobains veulent que le gouvernement ou des organismes sans but lucratif prennent en charge au moins certains des foyers de soins personnels privés de la province et près de 40 % d’entre eux estiment que tous les foyers de soins personnels privés devraient être transférés au secteur public ou devenir sans but lucratif.

De plus, le sondage révèle que plus de la moitié des Manitobains ne font pas confiance aux entreprises privées (comme Revera) pour fournir des soins de bonne qualité aux personnes âgées et aux malades chroniques. Par ailleurs, huit Manitobains sur dix font confiance aux organismes sans but lucratif et au gouvernement (comme les régies régionales de la santé) pour fournir de bons soins.

« Les Manitobains constatent personnellement la nécessité d’offrir à nos aînés des soins de qualité, publics et sans but lucratif », a déclaré Abe Araya, président du SCFP-Manitoba. « Le gouvernement du Manitoba doit éliminer progressivement les foyers de soins privés à but lucratif et investir dans un système public solide. »

Plus de la moitié de tous les décès liés à la COVID-19 au Manitoba ont eu lieu dans des foyers de soins de longue durée, dont beaucoup dans des foyers privés.

Une majorité écrasante de Manitobains appuient que des exigences minimales de dotation du personnel dans les foyers de soins soient inscrites dans la loi.

De plus, 94 % des Manitobains appuient l’adoption de règlements qui augmenteraient les niveaux de dotation minimum dans les foyers de soins de longue durée. L’augmentation des niveaux de dotation du personnel est souhaitée par les membres de tous les partis ainsi que par les habitants des collectivités rurales et de Winnipeg.

« Le SCFP réclame une augmentation du nombre des employés dans les foyers de soins de longue durée depuis des années », a déclaré M. Araya. « Les Manitobains comprennent la nécessité de légiférer sur les niveaux de dotation minimaux des effectifs afin de pouvoir fournir à nos aînés les soins et l’attention qu’ils méritent, maintenant et après la COVID-19. »

Le 27 mai 2020, la porte-parole néo-démocrate de l’opposition en matière de santé, Uzoma Asagwara, a présenté un projet de loi visant à légiférer sur les exigences minimales obligatoires en matière des effectifs dans les foyers de soins de longue durée. Toutefois, le gouvernement Pallister a utilisé sa majorité pour l’invalider, ce qui a empêché d’aborder des débats à ce sujet à la dernière session législative.

« Il est dommage que le gouvernement ait raté cette chance de faire ce qu’il fallait pour nos aînés », a déclaré M. Araya. « Avec une telle approbation de la part des Manitobains qui appuient une loi sur les niveaux de dotation minimum, on s’attendrait à ce que le gouvernement agisse. »

Le sondage s’est déroulé du 24 novembre au 4 décembre 2020, auprès d’un échantillonnage aléatoire et représentatif de 1 000 adultes qui vivent au Manitoba.

Téléchargez le rapport complet et les tableaux de données ici (en anglais seulement).

Le SCFP représente environ 19 000 travailleuses et travailleurs de soutien de la santé au Manitoba, y compris dans les foyers de soins privés et les foyers de soins personnels.