Avec sa dernière manœuvre pour forcer les travailleurs à accepter des congés sans solde en vue d’équilibrer son budget, le gouvernement saskatchewanais fait preuve d’un manque de respect total.

« Cette dernière atteinte au revenu des travailleurs apportera bien peu à l’équilibre budgétaire, mais elle va faire mal aux travailleurs et aux personnes qui ont besoin des services publics que nous fournissons, explique le président du SCFP-Saskatchewan, Tom Graham. Si on coupe dans le salaire des travailleurs, ceux-ci dépenseront moins d’argent, ce qui n’aidera pas la reprise économique. »

Un jour de congé sans solde par mois représente un recul salarial de cinq pour cent… auquel on doit ajouter une longue liste de gels salariaux, d’autres reculs, ainsi que des menaces de mises à pied et de compressions dans la santé, l’éducation et les services sociaux.

« Si l’État a un problème de revenus, c’est à cause des dépenses irresponsables du gouvernement actuel, soutient M. Graham. Celui-ci a vendu ou donné ses sources de revenus, il nous a enlisés dans des PPP dispendieux, et voilà qu’il affirme que la seule solution à une situation qu’il a crée de toute pièce consiste à punir les travailleurs de première ligne. »

Près de 40 000 employés du secteur public saskatchewanais, dont 24 000 membres du SCFP, ont une convention collective qui arrive bientôt à échéance.

« Ce gouvernement semble déterminé à instaurer un climat d’incertitude et de peur en évoquant dans les médias le spectre de licenciements, de compressions et de réductions salariales, poursuit M. Graham. Le SCFP utilisera tous les outils à sa disposition, y compris les mécanismes juridiques, pour défendre ses membres et les services publics qu’ils fournissent. »

Le SCFP est le plus gros syndicat en Saskatchewan, où il représente 30 000 employés des secteurs de la santé, de l’éducation, des municipalités, des services sociaux et des organismes communautaires.