Pas d’argent pour le loyer ni la nourriture et la perte du respect de soi et de la fierté que fournit un emploi permettant de faire vivre une famille. Ce sont là les répercussions personnelles subies par une employée des services de buanderie de l’hôpital de Sudbury qui perdra son emploi au cours de la nouvelle année. Elle révèle ces effets dans une carte de souhaits qui sera bientôt remise au député provincial de Sudbury, Glenn Thibeault.

« Tout ce pour quoi j’ai travaillé au cours des onze dernières années m’a été retiré. Je suis venue à la conclusion que je ne peux plus me permettre de vivre dans ma maison ni de continuer à payer mes factures », a écrit la mère célibataire de deux enfants.  Elle poursuit en disant qu’elle ne pourra plus aider sa fille à payer ses frais de scolarité et a pris la douloureuse décision de demander à sa mère de 80 ans de déménager dans sa petite maison.

Les employés de la buanderie de l’hôpital ont décidé de révéler en public ce que c’est que de perdre son emploi en raison des politiques du gouvernement libéral provincial. Ils tiendront une conférence de presse le vendredi 16 décembre 2016 à 10 h 30, à l’extérieur du bureau de Glenn Thibeault, au 555, chemin Barry Downe.  Ils et elles partageront avec les médias le contenu de leurs cartes de souhaits avant de les remettre au député Thibeault.

Après les avoir rencontrés une fois, peu après que Horizon Santé-Nord (HSN) ait annoncé le transfert de son contrat de nettoyage de linge sale à un service de buanderie hospitalier de Hamilton, Thibeault n’a fait aucun effort pour défendre les emplois des employés de buanderie.

« Nous avons le sentiment qu’il ne se soucie pas vraiment de ce qui nous arrive sur le plan personnel. Parmi nous, des dizaines de personnes sont en train de perdre leurs emplois à cause de la politique de son gouvernement de consolider les services hospitaliers dans de grands centres du sud de l’Ontario. On s’attendait à ce qu’il fasse preuve d’empathie et d’intérêt concernant l’impact personnel de cette décision pour nous et nos familles. Mais il reste silencieux. Nous voulons qu’il sache qui nous sommes et les résultats de ces mises à pied sur nos familles. C’est le cadeau que nous lui offrons. Peut-être pouvons-nous rétablir son côté humain en partageant ce que nous ressentons », a expliqué Gisèle Dawson, présidente de la section locale 2841 du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP).

Une autre mère célibataire d’adolescents confrontée à une histoire personnelle concernant son fils atteint d’une tumeur au cerveau et ayant besoin de médicaments coûteux, demande au député : « Aidez-nous à garder nos emplois dans le Nord. »  Elle parle aussi à M. Thibeault du contrôle de la qualité minutieux et du processus d’inspection à la buanderie de l’hôpital qui consiste à remettre les alliances, les clés et autres effets personnels laissés dans le linge sale. « Nous vérifions toutes les poches des uniformes des médecins et nous leur remettons leurs objets perdus », dit-elle, mettant en évidence les avantages à recourir aux services de buanderie hospitaliers locaux.

Le gouvernement libéral provincial a menacé Horizon Santé-Nord de perdre 500 000 $ par an dans son budget, à moins que l’hôpital ne retire son contrat de la buanderie de Sudbury pour transférer les emplois à Hamilton. M. Thibeault a promis, il y a plus d’un mois qu’il allait examiner cette situation. Nous lui demandons aujourd’hui d’utiliser son influence pour que le ministère de la Santé modifie cette décision et permette de conserver les emplois à Sudbury. « Il doit vraiment prendre des mesures pour sauver ces 39 emplois à Sudbury », a affirmé Sharon Richer, secrétaire-trésorière du Conseil des syndicats d’hôpitaux de l’Ontario (CSHO/SCFP).