Group of people holding holding CUPE signs and flags, with a black Newfoundland do in the centre.Les membres du SCFP se demandent pourquoi un rapport longtemps attendu, et qui a coûté cher aux contribuables, ne fournit pas la recommandation pour laquelle il a visiblement été commandé, à savoir s’il convient ou non de fermer les bibliothèques publiques dans 54 collectivités de Terre-Neuve-et-Labrador. Il ne contient pas de recommandations précises en ce qui concerne les fermetures, mais plutôt de vagues observations sur l’établissement de paramètres sur l’emplacement pour décider quelles bibliothèques devraient être fermées ou fusionnées.

Le gouvernement provincial a finalement publié le rapport tant attendu d’EY sur l’examen des services de bibliothèque tard, dans la soirée du jeudi 18 mai 2017.

« Nos membres vivent avec une épée de Damoclès suspendue au-dessus de leur tête et n’ont bénéficié d’aucun répit. On leur impose plutôt d’attendre plus longtemps encore pour découvrir ce qu’il adviendra de leur emploi », affirme Dawn Lahey, présidente de la section locale 2329 du SCFP. « C’est très frustrant pour moi et pour les membres. C’est moralement répréhensible de demander aux gens de subir un tel stress pendant si longtemps. »

Le rapport approuve également de nouvelles consultations, qui seront probablement menées par les consultants d’EY, aux frais des contribuables et des personnes qui comptent sur les services de bibliothèque.

Le rapport recommande que les consultations soient menées auprès du gouvernement provincial et des municipalités, y compris Municipalities Newfoundland and Labrador, à même le financement des bibliothèques, qui sera partagé par la province et les municipalités.

« Le syndicat demandera une audience avec le ministre Kirby pour discuter de ce rapport, et nous espérons pouvoir collaborer avec le ministre et le public au renforcement de notre précieux système de bibliothèque publique », a dit Lahey.

Le rapport reconnaît que le financement et la dotation du personnel du système ont été réduits de façon draconienne. Il n’indique aucune possibilité de contribution des membres de la section locale 2329 du SCFP dans le processus décisionnel concernant les initiatives politiques ou le financement. Il accorde davantage d’importance à la contribution des « bibliothécaires professionnels » qu’aux employés des services de première ligne qui fournissent un dur labeur.

« Il y a certaines recommandations dans le rapport avec lesquelles nous pouvons être d’accord, cependant, il y a peu de recommandations concrètes découlant de cet exercice », affirme Dawn Learning, conseillère syndicale du SCFP. « Même si le rapport envisage la fermeture de bibliothèques et indique si les employés devraient ou non conserver leurs emplois, il ne fait aucune recommandation concernant les bibliothèques qui devraient rester ouvertes. »

« Il existe un mépris total pour la participation du SCFP au système des bibliothèques et à la prestation des services de bibliothèque », a dit Wayne Lucas, président du SCFP‑Terre-Neuve-et-Labrador. « Les recommandations concernant le personnel comprennent l’embauche d’un(e) bibliothécaire en chef à temps plein et l’augmentation du nombre de bibliothécaires professionnels, mais il n’y a aucune mention concernant l’embauche de plus d’employés de bibliothèque de première ligne. L’augmentation du nombre de postes de bibliothécaires professionnels dans le système ne permettra pas d’améliorer les services de bibliothèque offerts aux usagers des bibliothèques. »

« Les employés de première ligne sont déçus par les résultats d’un processus dans lequel ils n’ont pas été inclus et qui ne prévoient aucune disposition visant à les inclure dans les modifications des recommandations et des politiques à l’avenir, a dit Lahey. « Les employés de bibliothèque méritent mieux, surtout ceux qui attendent depuis longtemps pour savoir s’ils garderont leur emploi. »