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Riccardo Filippone | Service des communications du SCFP

Encore une fois, notre bulletin trimestriel fait état de développements positifs survenus au Parlement canadien, même si les conservateurs détiennent une majorité.

En septembre, deux importantes annonces du NPD ont mis l’accent sur les besoins des travailleurs et de leurs familles.

Premièrement, le NPD s’est engagé à mettre en place un programme national de garde à l’enfance inspiré du modèle québécois des garderies à sept dollars. Le programme québécois a réussi à créer des places en garderie réglementées et à coût abordable pour les familles. De plus, grâce aux revenus fiscaux supplémentaires empochés par les gouvernements provinciaux et fédéral, le programme s’autofinance et même davantage! À la veille d’une année électorale, il est nécessaire de proposer une solution répondant aux besoins en garde à l’enfance de toutes les familles canadiennes. L’initiative du NPD est donc extrêmement intéressante.

Deuxièmement, le NPD a proposé l’ établissement d’un salaire minimum fédéral de 15 dollars l’heure. Cette mesure s’appliquerait à plus d’un million de travailleurs des secteurs sous juridiction fédérale comme les transports, les services financiers, les télécommunications et la radiodiffusion. Même si ce sont les provinces qui fixent le salaire minimum dans tous les autres secteurs, un salaire de base fédéral établi­rait une norme nationale qui inciterait les provinces à hausser la barre.

Lors de la dernière session parlementaire, Stephen Harper s’ est attaqué aux travailleurs en déposant les projets de loi C-377 et C-525. Le premier impose une nouvelle et coûteuse exigence en matière de divulgation d’informations financières qui ne s’ applique qu’ aux syndicats. En effet, aucune autre organisation n’ est visée. Le deuxième projet de loi rendra plus difficile la création d’un syndicat et facilitera sa dissolution. Les députés de l’ opposition ont livré une chaude lutte à la Chambre des communes contre C-525 et des amendements importants ont été apportés. Dans le cas du projet de loi C-377, le gouvernement Harper a utilisé sa majorité pour le faire adopter sans amendement. La bataille s’est toutefois poursuivie au Sénat. En raison de l’ opposition des sénateurs libéraux et d’un certain nombre de sénateurs conservateurs, le projet de loi a été fortement amendé et renvoyé à la Chambre des communes.

Malheureusement, après avoir prorogé la session, le gouvernement conservateur a été en mesure de redéposer le projet de loi C-377 dans sa forme initiale. Il est de nouveau à l’ étude au Sénat, tout comme le projet de loi C-525 tel qu’ amendé par la Chambre. La bataille n’ est donc pas terminée.