Le SCFP demande aux libéraux d’abandonner leur banque de la privatisation. La Banque de l’infrastructure du Canada contrôlée par les investisseurs privés cible nos routes, nos ponts, nos réseaux de transport et nos systèmes d’eau et d’eaux usées.

Or, les Canadiens ont bâti ces infrastructures collectivement. Elles nous appartiennent à tous et elles ne sont pas à vendre.

Les libéraux veulent créer leur banque à toute vitesse dans le cadre d’un projet de loi budgétaire omnibus de 300 pages, le projet de loi C-44. Plus tôt ce mois-ci, le SCFP a souligné les dangers du plan libéral devant le comité des finances et le comité des transports, de l’infrastructure et des collectivités de la Chambre des communes. Le comité des finances commence à étudier le projet de loi article par article cette semaine.

Le SCFP a aussi soumis un mémoire au comité sénatorial qui se penche sur le projet de loi budgétaire.

Nous exhortons les Libéraux à respecter leur promesse électorale, celle d’offrir des prêts à bas taux aux municipalités. Rebâtissons nos systèmes d’eau, nos routes et nos ponts grâce à des emprunts publics peu coûteux.

Malheureusement, la banque libérale aide les entreprises privées à réaliser des profits grâce à nos infrastructures, notamment par le biais de prêts privés à taux élevé.

Sous sa forme actuelle, le projet de banque pose plusieurs problèmes. Notre mémoire relève 10 problèmes à régler dans la Loi sur la Banque de l’infrastructure du Canada :

  1. Séparer la Loi sur la Banque de l’infrastructure du Canada du projet de loi omnibus pour pouvoir l’étudier et en débattre en profondeur.
  2. Changer la mission de la banque. Elle ne devrait pas cibler les investisseurs privés qui souhaitent réaliser des profits, car le financement privé va coûter cher à tout le monde.
  3. Les projets financés par la banque ne doivent pas générer de revenus. Cela va faire grimper les frais d’utilisation, les péages et le financement gouvernemental.
  4. Utiliser des prêts publics à bas taux pour financer les projets municipaux d’infrastructure. Cela profiterait à la population au lieu de profiter aux compagnies privées.
  5. Protéger l’intérêt public. Créer une banque qui a des comptes à rendre à nous tous et qui œuvrera dans notre intérêt.
  6. Cesser de privatiser. La banque ne doit pas promouvoir ou exiger des PPP, la vente d’actifs ou d’autres stratagèmes axés sur la recherche de profits.
  7. Protéger les fonds publics. Divulguer les détails des projets et des ententes et les rendre pleinement accessibles au vérificateur général.
  8. Défendre l’accès à l’information. Retirer les articles qui font en sorte que les détails importants sur les projets et les investisseurs demeureront secrets.
  9. Se doter d’un plan à long terme en matière d’infrastructures, un plan conçu par les gouvernements fédéral, provinciaux et municipaux, pas par les investisseurs privés.
  10. Partir des faits. Recueillir des données publiques fiables sur les besoins en matière d’infrastructures et fixer les priorités en fonction de ces faits.

Le Canada a besoin d’un plan qui protège les infrastructures qui nous appartiennent et non d’une banque qui les vend en cachette.