Les travailleurs font présentement face à un contexte difficile. À la table de négociation, nous luttons pour des salaires décents, et pour améliorer les conditions de travail et les pensions. Dans certains cas, les coupures, les restructurations, la sous-traitance, et la privatisation des services publics menacent l’existence-même des syndicats du secteur public.

Or, ceci se passe dans un contexte d’attaques concertées contre les syndicats par des gouvernements de droite, des médias, des instituts de recherche de droite, et d’autres. Les syndicats sont habitués d’être la cible de nombreuses attaques. Ce n’est pas nouveau. Ces attaques législatives ne font que renforcer les défis que nous vivons déjà dans nos sections locales.

Or, les attaques des dernières années contre les syndicats et les travailleurs ont pris une ampleur sans précédent au Canada.

Par exemples, les conservateurs fédéraux tentent de réduire à néant le droit à la négociation collective, en étendant à outrance la notion de « services essentiels », renforçant une tendance déjà bien entamée qu’ils ont utilisé contre les agents de bord d’Air Canada et les travailleurs des Postes.

De même, sous le prétexte de la transparence, ces mêmes conservateurs fédéraux veulent imposer une ingérence extrême dans nos affaires internes, chose qu’ils n’exigent d’aucune autre organisation. Le projet de loi C-377 est une attaque contre notre liberté d’association et d’expression. 

Les conservateurs veulent également réduire notre capacité financière et notre capacité de mener des campagnes pour défendre les intérêts des membres et de la population en général. Pour ce faire, ils veulent s’en prendre à la formule Rand et réduire l’habilité des syndicats de recueillir leurs cotisations syndicales.

Et, comme si ce n’était pas suffisant, les conservateurs veulent rendre une première adhésion à un syndicat plus difficile, tout en rendant la désaccréditation plus facile. Le projet de loi C-525 est encore une autre attaque directe contre le mouvement syndical et notre démocratie interne.

C’est pourquoi le projet Ensemble pour un monde plus juste est si important. Comme syndicats, nous devons renforcer notre organisation et assurer une meilleure communication avec les membres, afin de parvenir à être plus forts face à ces attaques. Il faut s’informer, se former, et répliquer. Et nous savons que la première étape consiste à se brancher encore plus fortement sur les besoins et les attentes des membres.