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ESSEX COUNTY, Ont. – Les ambulanciers soulèvent des préoccupations à propos d’une nouvelle politique adoptée la semaine dernière par le conseil d’Essex County et qui concernent les caméras vidéo installées à l’intérieur des ambulances, entre autres endroits. Cette politique, adoptée en suscitant bien peu de débat ou d’attention, spécifie les endroits où on installera ces caméras et l’usage qu’on pourra faire des images recueillies.

« Le conseil d’Essex a déjà installé des caméras à l’arrière des ambulances, même si sa propre politique stipule qu’aucune caméra ne doit être installée là où les gens s’attendent au respect de leur vie privée, rappelle Ian Nash, ambulancier et président de la section locale 2974 du SCFP. Or, le patient en état d’urgence qui reçoit des soins devrait s’attendre au respect de sa vie privée. Cela nous préoccupe beaucoup. »

En décembre 2014, on a installé des caméras braquées sur le compartiment de traitement des patients, explique M. Nash. Les ambulanciers ont alors exprimé leur inquiétude à l’employeur. « Nous avons demandé à savoir si ces caméras allaient enregistrer. On nous a dit qu’on nous reviendrait à ce sujet, ce qui n’a pas été fait. Puis, on a appris la semaine dernière que le conseil adoptait une politique qui précise l’usage qu’on pourra faire des images recueillies. »

Susanne Hawkins, conseillère nationale au SCFP, s’est interrogée elle aussi sur l’identité des personnes habilitées à visionner ces images. « La politique parle de “personnes autorisées”, dit-elle. De qui s’agit-il? Qui décide qui a le droit de visionner les images d’un patient recevant des soins d’urgence à l’arrière d’une ambulance – un patient qui n’a pas consenti à ce qu’on le filme? Dans une petite communauté comme la nôtre, cela soulève de graves questions de vie privée. »

On a aussi installé, à l’avant des ambulances, une caméra braquée sur les ambulanciers dans l’habitacle. Selon M. Nash, le syndicat a appris récemment que ces caméras enregistrent aussi les conversations. « Cela soulève un énorme problème de respect de la vie privée, affirme-t-il. Installer des caméras qui enregistrent sons et images dans un contexte médical, sans débat public, c’est un problème bien réel. La politique affirme qu’une signalisation devra informer les gens qu’ils sont filmés, mais rien n’indique cela dans les ambulances. Et même s’il y avait une affichette, nous ne croyons pas qu’une personne en situation d’urgence médicale est apte à consentir à ce qu’on la filme. »

La section locale 2974 du SCFP, qui représente 280 ambulanciers à Essex County, demande au conseil municipal de cesser complètement de faire des enregistrements dans les ambulances. « Il ne s’agit pas d’un endroit approprié pour installer des caméras, soutient M. Nash. Il faut que la municipalité les enlève, au nom de la vie privée des patients. C’est évident que c’est la bonne chose à faire. »

Pour en savoir plus :
Ian Nash

Président de la section locale 2974 du SCFP

 519-816-1671

Susanne Hawkins

Conseillère nationale du SCFP

 226-347-0242

Andrea Addario

Conseillère en communication du SCFP

 416-738-4329