Le syndicat qui représente les agents de bord d’Air Canada et d’Air Canada Rouge est déçu que la compagnie aérienne laisse tomber des milliers d’employés en les plaçant dans une situation où ils n’auront pas droit à l’aide d’urgence du gouvernement fédéral.
Air Canada a annoncé la semaine dernière qu’elle réduirait ses effectifs jusqu’à 60 pour cent. Elle oblige maintenant ses employés à choisir entre un congé volontaire non rémunéré de 6 à 24 mois, une réduction de leur horaire sans prestation complémentaire de travail partagé ou, carrément, la démission. Ces options empêchent les employés d’accéder à la Prestation canadienne d’urgence (PCU) parce qu’elles sont toutes considérées comme volontaires. De plus, l’entreprise n’entend plus recourir à la Subvention salariale d’urgence du Canada.
« Le gouvernement fédéral et Air Canada s’en lavent les mains. Nos membres sont dans une situation catastrophique et les seules avenues qui leur restent sont la démission ou le licenciement et recevoir de l’assurance-emploi. C’est honteux et irrespectueux envers les travailleurs qui ont construit cette compagnie aérienne, qui ont affronté cette épidémie en première ligne et qui ont été parmi les premiers au Canada à tomber malades de la COVID-19 en faisant leur travail », a déclaré le président de la Composante Air Canada du Syndicat canadien de la fonction publique, Wesley Lesosky.
Selon Wesley Lesosky, on pourrait éviter cette situation si le gouvernement et Air Canada travaillaient ensemble sur des propositions plus acceptables. Il appelle le gouvernement à intervenir : « Nous voulons que le fédéral et la compagnie trouve un moyen pour ne pas laisser tomber nos membres, qui n’ont rien fait pour mériter cela. On devrait envisager des options comme la Subvention salariale d’urgence, car il y a beaucoup en jeu pour nos membres et leurs familles ».