Le SCFP, le syndicat qui représente 18 500 agent(e)s de bord à l’échelle nationale, salue le projet de loi du NPD qui mettrait fin à la pratique abusive du travail non payé dans le secteur du transport aérien. À l’heure actuelle, la plupart des compagnies aériennes canadiennes ne rémunèrent les agent(e)s de bord que lorsque l’avion est en mouvement. Ces travailleuses et travailleurs effectuent donc en moyenne 35 heures de travail non rémunéré par mois. Une grande partie de ces heures est consacrée à des tâches liées à la sécurité.
Le projet de loi C-415, déposé ce matin par la députée néo-démocrate Bonita Zarrillo, obligerait les compagnies aériennes à payer les agent(e)s de bord pour toutes les heures travaillées, et ce, au plein taux de rémunération. Des membres du SCFP travaillant dans le secteur aérien étaient présentes pour soutenir le dépôt du projet de loi à la Chambre des communes.
« Les agent(e)s de bord du Canada ont sonné l’alarme sur le recours abusif au travail non payé dans notre industrie, et on félicite le NPD d’avoir répondu à l’appel avec ce projet de loi », a déclaré Wesley Lesosky, agent de bord d’Air Canada et président de la Division du transport aérien du SCFP. « On demande au gouvernement et aux partis d’opposition d’appuyer ce projet de loi néo-démocrate et de l’adopter avant les prochaines élections pour instaurer la norme dont les agent(e)s de bord ont besoin. »
En 2023, la Division du transport aérien du SCFP a lancé la campagne Le travail non payé, c’est du vol afin de sensibiliser la population aux conditions de travail injustes dans l’industrie.
« Depuis des décennies, nos employeurs ont essayé de nous convaincre qu’il était normal de nous obliger à travailler gratuitement, pendant des heures, simplement parce que ça a toujours été comme ça, », a déclaré Rena Kisfalvi, agente de bord de Sunwing et secrétaire-trésorière de la Division du transport aérien du SCFP. « Cette époque est révolue! On ne tolèrera plus cette pratique. »