Les réductions de service chez WestJet illustrent à quel point le gouvernement fédéral est endormi aux commandes.

Le SCFP blâme Ottawa pour la décision de WestJet de couper 80 pour cent de ses vols dans les provinces atlantiques. Le syndicat soutient que le gouvernement Trudeau a fermé les yeux sur l’impact de la pandémie dans le secteur aérien.

Chris Rauenbusch est président du SCFP 4070. Il représente plus de 4 000 membres d’équipage de cabine au sein du groupe d’entreprises WestJet. Il affirme que la négligence du gouvernement laissera des dommages permanents aux compagnies aériennes du Canada.

« Il n’y a aucune garantie que nos compagnies aériennes survivront si Ottawa n’agit pas immédiatement », estime-t-il.

« Soyons francs. Ottawa nous ignore, ce qui engendre un problème énorme dans un pays dont l’économie repose lourdement sur le secteur aérien. Le mépris d’Ottawa à l’égard des compagnies aériennes fait fi de notre impact économique gigantesque. »

Selon Chris Rauenbusch, WestJet a fait de gros efforts pour survivre à la pandémie et desservir toutes les villes canadiennes, comme elle le faisait avant la COVID-19. Il croit cependant que le gouvernement fédéral complique les choses.

« Nous sommes le seul pays du G7 à ne pas avoir de stratégie aérienne, souligne-t-il. Et que fait le gouvernement ? Il nous met des bâtons dans les roues. »

M. Rauenbusch cite, à titre d’exemples, la diversité des bulles de voyage et la confusion qui les entoure, l’augmentation des frais et le flou des règles concernant le soutien à l’emploi. Tous ces facteurs compliquent la poursuite des activités aériennes.

« Ottawa doit intensifier ses efforts pour soutenir adéquatement les compagnies aériennes canadiennes, insiste Chris Rauenbuach. C’est ainsi qu’on protégera le personnel, notre économie et le public que nous servons. »

« Ottawa ne comprend pas. À la fin de tout ça, il pourrait ne rester aucune compagnie aérienne nationale au pays. Le gouvernement fait preuve d’une négligence téméraire qui nuira à la reprise des activités une fois la pandémie derrière nous. »