Le SCFP, le plus grand syndicat canadien, exprime sa solidarité envers les travailleuses et travailleurs des postes après que le ministre du Travail, Steven MacKinnon, ait annoncé que le gouvernement libéral demandait au Conseil canadien des relations industrielles de forcer le retour au travail des grévistes.
C’est la deuxième fois que le gouvernement libéral de Justin Trudeau bafoue les droits de ce groupe, alors qu’en 2018, il avait adopté une loi imposant leur retour au travail – tout comme l’avait d’ailleurs fait le gouvernement conservateur en 2011.
« Cette nouvelle intrusion du gouvernement dans une négociation collective nous préoccupe profondément », a affirmé Mark Hancock, le président national du SCFP. « C’est aux parties de négocier. Les employeurs doivent venir à la table et négocier, et non compter sur le gouvernement pour intervenir en leur faveur. »
Les libéraux continuent de créer des précédents plus qu’inquiétants. En 2024, le gouvernement Trudeau s’est rangé du côté des employeurs lors de chaque conflit de travail, au détriment des mécaniciens de WestJet, des employés ferroviaires du CN et du CP, et des débardeurs aux ports de Montréal, de Québec et de Vancouver.
« La libre négociation collective et le droit de grève sont des droits fondamentaux protégés par la Charte des droits et libertés », a déclaré Candace Rennick, la secrétaire-trésorière nationale du SCFP. « Les libéraux se prétendent le parti de la Charte, mais une fois de plus, ils nous montrent que leurs propos ne sont que du vent. »