Le syndicat presse le gouvernement provincial de se concentrer sur la protection des services publics

La division manitobaine du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP-Manitoba) trouve frustrante la mise à jour publiée cette semaine par le Parti conservateur sur les salaires des députés provinciaux. Il demande au premier ministre Pallister de se concentrer plutôt sur la protection des services publics.

« Brian Pallister a encore réussi à nous décevoir aujourd’hui, a déclaré la présidente du SCFP-Manitoba, Kelly Moist. À leur premier jour au pouvoir, le premier ministre et son cabinet se sont accordé une augmentation de salaire de 20 pour cent, avant de geler le salaire minimum. Et Pallister veut nous faire croire qu’il a gelé son salaire, alors qu’il a gagné 21 000 $ de plus. Cela manque de sincérité. »

La grosse augmentation de salaire accordée aux ministres et au premier ministre en 2016 avait rencontré de l’opposition. Aujourd’hui, le premier ministre Pallister a déclaré que les députés conservateurs se sont engagés à rembourser leur augmentation de 2017, mais plusieurs questions demeurent en suspens. Si les échelles salariales et les avantages sociaux continuent d’augmenter pendant ce soi-disant gel salarial, les députés pourraient se retrouver avec une grosse augmentation au lendemain des prochaines élections. Le SCFP souligne que les employés du secteur public n’ont pas eu droit à de tels arrangements lorsqu’ils sont sortis de la dernière ronde de négociations avec un gel salarial de deux ans.

« À Portage la Prairie, une aide-éducatrice à temps plein gagne entre 22 000 $ et 25 000 $ par année, explique Mme Moist. Ainsi, le coût de l’augmentation de salaire du premier ministre en 2016 couvrirait le salaire d’une aide-éducatrice de sa ville d’origine pour un an. Quelle gifle pour les travailleurs, syndiqués ou non, de se faire dire par le premier ministre qu’ils doivent se serrer la ceinture ! »

Les membres du SCFP, comme tous les Manitobains, ont besoin de bons services publics et ils s’attendent à ce que leur gouvernement prenne des décisions raisonnables. Selon le SCFP, l’économie du Manitoba est stable, ce qui devrait permettre au premier ministre Pallister de faire de meilleurs choix.

« Le gouvernement a encore le temps de prendre les bonnes décisions d’ici le dépôt du budget, souligne Mme Moist. Nous exhortons donc Brian Pallister à protéger les services publics et les employés des services publics, comme il s’y était engagé. Nous l’invitons à nous rejoindre à la table des négociations pour conclure des conventions collectives équitables. Qu’il tienne parole. »

Le Syndicat canadien de la fonction publique est le plus gros syndicat au Canada, avec plus d’un demi-million de membres. Au Manitoba, le SCFP représente 26 000 travailleurs œuvrant dans les établissements de soins de santé, les maisons de soins personnels, les divisions scolaires, les services municipaux, les services sociaux, les garderies, les services d’utilité publique, les bibliothèques et les services d’urgence familiale.