Ce mardi, le SCFP a témoigné devant le Comité permanent de la santé de la Chambre des communes sur un problème critique : la violence à laquelle sont confrontés les travailleurs du secteur de la santé.
Le comité a pour objectif de contribuer à l’élaboration de recommandations au gouvernement fédéral, afin que celui-ci puisse, en partenariat avec les provinces et les territoires, améliorer la prévention de la violence dans le système de santé (notamment dans les hôpitaux, les établissements de soins de longue durée et les soins à domicile).
De nombreuses études confirment ce que les travailleurs de la santé du SCFP savent depuis trop longtemps : pour eux, la violence au travail est un grave problème de santé et de sécurité au quotidien. Certains indicateurs montrent même que la situation se dégrade. Comme si cela ne suffisait pas, souvent, les incidents violents à l’encontre des professionnels de la santé ne sont pas signalés. C’est dire que la réalité est probablement pire que ce que révèlent les chiffres officiels. Et comme la majorité des travailleurs de la santé sont des femmes, cela signifie que celles-ci courent un risque beaucoup plus élevé d’être violentées ou harcelées.
« La violence ne survient pas toute seule, peut-on lire dans le mémoire du SCFP. «Ça ne fait pas partie du travail.» C’est plutôt un danger au travail avec des causes spécifiques. En comprenant mieux les causes profondes de la violence dans le contexte des soins de santé, on peut la prévenir plus efficacement et mieux protéger les travailleurs. »
« Les travailleurs de la santé prennent soin de nous dans les moments où nous sommes les plus vulnérables. En retour, les employeurs et les gouvernements ont la responsabilité de s’occuper d’eux. Il existe plusieurs solutions pour réduire la violence dans les soins de santé et à en atténuer les répercussions. […] Le financement et les améliorations à la réglementation contribueront à changer la culture, pour que la violence à l’encontre des travailleurs de la santé devienne inacceptable. »
« La violence au travail dans le secteur de la santé est un problème grave aux facettes multiples qui affecte les travailleurs, leurs collègues et les soins aux patients. On ne résoudra pas facilement les problèmes qui mènent à la violence au travail, mais il est temps que le gouvernement fédéral s’engage activement dans ce dossier national. »
Pour connaître la liste complète des recommandations du SCFP, vous pouvez consulter le mémoire.
Écoutez Jenna Brookfield, agente de santé et de sécurité du SCFP, qui a témoigné devant le Comité permanent de la santé de la Chambre des communes.