Pour donner suite au rapport Municipalities under pressure: The human and financial cost of Ontario’s homelessness crisis (les municipalités sous pression : le coût humain et financier de la crise de l’itinérance en Ontario), publié (en anglais seulement) par l’Association des municipalités de l’Ontario (AMO), le SCFP-Ontario et le Comité de coordination des employés municipaux de l’Ontario (CCEMO) ont fait la déclaration suivante :

À l’approche des élections fédérales et provinciales, le SCFP-Ontario et le CCEMO reconnaissent l’importance pour l’AMO et les municipalités de faire entendre leur voix, afin de mieux faire connaître la crise de l’itinérance et de proposer des solutions pour aider à y mettre fin.

Toutefois, nos membres savent très bien comment nous en sommes arrivés là. Pendant des décennies, les gouvernements successifs ont réduit le logement à une source de profit, au lieu d’investir activement pour veiller à ce que le logement soit considéré comme une nécessité et le droit au logement comme un droit de la personne.

Par conséquent, pour de grandes entreprises propriétaires, les logements sont devenus une véritable « mine d’or », et les coûts ont grimpé en flèche. Parallèlement, le gouvernement conservateur de Doug Ford a réduit les mesures de protection, comme le contrôle des loyers, qui assuraient l’abordabilité des logements, ce qui a permis à des investisseurs cupides de dominer le marché locatif.

Pendant ce temps, le gouvernement fédéral et le gouvernement provincial ont arrêté de construire des logements sociaux abordables. Ils se sont efforcés d’aider les promoteurs immobiliers. L’adoption de cette approche n’a pas permis de fournir les logements très abordables dont la population ontarienne a besoin, et elle pourrait même avoir aggravé la crise. Par ailleurs, alors que les personnes immigrantes et réfugiées et les sans-abri n’ont pas contribué à la créer, les gouvernements ont continué à en faire des boucs émissaires de la crise de l’itinérance.

En réalisant des investissements appropriés, on pourrait mettre un terme à la financiarisation du logement et le protéger contre la recherche du profit. On doit reprendre le contrôle du logement en Ontario. Dans le cadre d’une série de mesures gouvernementales visant à lutter contre l’itinérance, on doit investir et construire des logements sociaux, abordables et sans but lucratif et rétablir un contrôle rigoureux des loyers.

Nous avons appris à nos dépens qu’un vote en faveur des conservateurs de Doug Ford ne permettra pas de mettre en œuvre ces mesures indispensables. Un vote pour les conservateurs ne fera qu’accroître le nombre de sans-abri et la pauvreté.

Pour protéger le logement, les membres du SCFP s’efforceront de faire élire des gouvernements néo-démocrates à Queen’s Park et à Ottawa.