« Le SCFP s’oppose fermement à la manœuvre qu’adopte le gouvernement McNeil pour imposer un contrat de travail aux membres du syndicat des enseignants, le Nova Scotia Teachers Union (NSTU), a déclaré la présidente du SCFP-Nouvelle-Écosse, Nan McFadgen. Pour nous, ce projet de loi est antitravailleur et antidémocratique ; il ne fera que nuire aux fonctionnaires de l’État, à qui la constitution garantit le droit de négocier et de ratifier leur convention collective. »

Le 11 février, le premier ministre Stephen McNeil annonçait qu’il imposerait un contrat de travail au NSTU et à ses membres dès le mardi 13 février 2017. Le projet de loi 75, Loi sur l’accord professionnel des enseignants et l’amélioration des conditions en classe, sera débattu en chambre cette semaine et passera au vote la semaine prochaine si tout va comme prévu.

« Le premier ministre refuse de reconnaître la valeur du travail des employés de l’éducation, ce qui irrite beaucoup les membres du SCFP, explique Grand Dart, coordonnateur du secteur scolaire au syndicat. Nos membres sont aides-éducatrices, secrétaires scolaires, concierges, chauffeurs d’autobus, éducatrices à la petite enfance, etc. »

« La ministre de l’Éducation affirme espérer que les membres du NSTU sentent que ce contrat de travail porte leur empreinte, ajoute Mme McFadgen. Voyons donc ! Comment un syndicat — n’importe quel syndicat — peut-il faire confiance à ce gouvernement quand celui-ci impose un contrat au terme de négociations menées de bonne foi ? »

« La négociation collective donne des résultats lorsque les deux parties négocient de bonne foi, en respectant la démarche, poursuit-elle. Cela permet de protéger les droits des travailleurs et de stabiliser les services publics sur lesquels nous comptons tous. Cela permet aussi de rehausser les normes au travail, comme l’équité salariale et la santé-sécurité. »

« Le projet de loi 75, comme le projet de loi 148 qui l’a précédé, constitue une grave erreur, prévient Mme McFadgen. En imposant une convention collective aux enseignants, le gouvernement déclenchera le chaos dans le système scolaire. C’est dommage; nous vivons dans une province où les travailleurs de l’éducation doivent se battre pour qu’on améliore la qualité de l’éducation que reçoivent nos enfants. Nous souhaitons féliciter les membres du NSTU pour leur courage et leur détermination. »

« Nous ne reculerons pas, conclut-elle. Le gagne-pain et la sécurité des 75 000 employés de la fonction publique, de leurs proches et de leur collectivité reposent sur la conclusion de contrats de travail négociés équitablement. Le sous-financement des classes et les atteintes aux droits des travailleurs auront des échos aux prochaines élections provinciales. »