Hier, le SCFP a déposé une contestation judiciaire contre le régime de retraite OMERS auprès de l’Autorité ontarienne de réglementation des services financiers (ARSF), au sujet de la manière dont le régime de retraite municipal de l’Ontario traite ses membres ambulanciers paramédicaux qui optent pour la retraite anticipée.
« Cela fait plus de dix ans que le personnel paramédical réclame qu’OMERS lui offre une option équitable en la matière », explique le président du SCFP-Ontario, Fred Hahn. « Et voilà que le régime affirme que les ambulancières et ambulanciers paramédicaux en activité peuvent opter pour la retraite anticipée, mais au risque d’une réduction considérable de leur pension. C’est totalement inacceptable. Ces personnes qui travaillent en première ligne méritent mieux, tout simplement. »
La loi fédérale désigne le travail paramédical comme une profession de la sécurité publique. Du coup, l’Agence du revenu du Canada reconnaît les conditions de travail des gens qui l’exercent comme des situations « où les limitations associées au vieillissement sont courantes et peuvent significativement mettre en danger la sécurité du grand public ». Les ambulancières et ambulanciers paramédicaux sont admissibles à la retraite anticipée en vertu de la loi fédérale, à condition que leur régime de retraite le permette.
« L’accès à la retraite anticipée est un problème de santé-sécurité au travail pour ces gens comme pour la clientèle que nous servons », souligne Peter Joseph, ambulancier paramédical et président du Comité des travailleuses et travailleurs ambulanciers du SCFP-Ontario. « Notre travail est lourd de conséquences physiques et mentales, mais l’OMERS refuse de le reconnaître. »
« La loi sur les régimes de retraite de l’Ontario stipule qu’on ne peut pas diminuer la valeur des prestations de retraite déterminées accumulées par une personne. Pourtant, à notre avis, c’est exactement ce que fait OMERS avec ses règles encadrant la transition des membres paramédicaux vers la retraite anticipée, estime Fred Hahn. Nous espérons que cette contestation fera tomber les règles d’OMERS qui empêchent les ambulancières et les ambulanciers paramédicaux d’avoir accès à ce à quoi ils ont droit : la possibilité de prendre une retraite anticipée décente. »
Le SCFP a soulevé ces préoccupations auprès d’OMERS pendant des mois et a tenté de trouver des solutions avec la caisse de retraite.