Le SCFP-Alberta sonne l’alarme face à une crise imminente dans le système d’éducation provincial qui touche les élèves de la maternelle à la 12e année. En effet, des centaines d’aides-enseignant(e)s risquent de perdre leur emploi après le retrait de la majeure partie du financement par le fédéral du principe de Jordan dédié aux écoles hors réserve.

Le principe de Jordan est une politique fédérale qui permet aux enfants des Premières Nations de recevoir sans délai les services dont ils ont besoin en matière d’éducation, de santé et de services sociaux. En Alberta, ce financement sert notamment à embaucher des aides-enseignant(e)s dans les écoles publiques, pour le plus grand bien des élèves autochtones comme non-autochtones.

Dans un puissant message livré dans une lettre ouverte à Demetrios Nicolaides, ministre de l’Éducation et de la Garde d’enfants, la présidente du SCFP 5543 Wendy Harman prévient des conséquences catastrophiques que les compressions auront pour les élèves ayant des besoins d’apprentissages complexes, des troubles comportementaux et des plans d’intervention individualisé.

« L’effet sera dévastateur pour les écoles de l’Alberta, soutient-elle dans sa lettre. En ce moment, nous choisissons purement et simplement de laisser encore plus d’enfants passer entre les mailles du système, alors même que ces mailles s’élargissent, laissant des trous béants. »

Elle présente les chiffres alarmants du district scolaire de Parkland, où certaines écoles verront leur effectif d’aides-enseignant(e)s coupé de plus de la moitié, passant de 11 à 5 personnes pour servir plus de 600 élèves. « Les aides-enseignantes et aides-enseignants n’ont rien de superflu, poursuit Wendy Harman. Ces personnes qualifiées savent désamorcer les situations de crise, gèrent des besoins d’apprentissage diversifiés et jouent un rôle essentiel dans les salles de classe en permettant aux enseignantes et enseignants d’enseigner. »

Le président du SCFP-Alberta, Raj Uppal, a fait écho à ce message d’alarme et a demandé au gouvernement provincial d’intervenir immédiatement en fournissant un financement ciblé afin de protéger l’aide de première ligne en éducation.

« Les aides-enseignantes et aides-enseignants sont la colonne vertébrale des salles de classe inclusives. En éliminant ces postes, on laisse tomber les élèves qui ont le plus besoin d’aide. Le ministre doit agir maintenant, parce que ces compressions affectent chacun et chacune des élèves de l’Alberta qui ont besoin d’un coup de pouce pour réussir. »

Le SCFP-Alberta presse le gouvernement provincial de faire preuve d’un vrai leadership et de contrer la suppression des postes d’aides-enseignant(e)s en investissant dans le système d’éducation publique pour qu’il soutienne tous les enfants sans exception.