Les employés municipaux de Richmond Hill, en Ontario, sont heureux que la ville élargisse ses services de ramassage des bancs de neige laissés par la déneigeuse au bout d’une allée. En mars, le conseil municipal a décidé de ramasser ces bancs de neige de toutes les allées résidentielles et de confier cette tâche aux travailleurs municipaux, qui sont membres du SCFP 905.
À la réunion du conseil du 25 mars 2019, le président de l’unité municipale du SCFP 905, Doug Hume, a plaidé en faveur de l’importance de créer ces emplois dans le secteur public. Lors de cette réunion, le conseil a voté à huit contre un en faveur de l’élargissement du programme de ramassage des bancs de neige à toute la ville. Cette décision permet l’ajout de 40 employés permanents à temps plein et la conversion de 40 postes saisonniers en postes permanents à temps plein.
La ville envisageait de fournir le déblaiement des bancs de neige à la population, un service qui n’avait pas encore été offert par les employés municipaux. Il existait bien un service limité ciblant les personnes âgées ou handicapées, mais il était confié à un entrepreneur privé. Le conseil a demandé au personnel municipal de lui présenter un rapport sur ses options pour le budget 2020. Le personnel a analysé le coût de quatre options :
- continuer à offrir le ramassage des bancs de neige aux personnes âgées ou handicapées en sous-traitance;
- élargir le service sous-traité à un nombre limité de résidents;
- fournir le service pour toutes les allées résidentielles de la ville, en sous-traitance;
- fournir le service pour toutes les allées résidentielles de la ville, par le personnel municipal.
Le personnel municipal a recommandé à la municipalité de fournir elle-même le service à l’ensemble de la population. Le rapport du personnel met en évidence les économies de coûts importantes et d’autres avantages liés cette option. Il identifie spécifiquement comme un avantage le fait que « la conversion de postes saisonniers contribuera à améliorer la planification des programmes de formation annuels, incitera le personnel à progresser au sein de l’organisation et rehaussera le moral ».
Lors de la même réunion, M. Hume a fait un exposé sur les avantages d’utiliser le personnel municipal.
« Quelle que soit la décision du conseil, nous allions faire pression pour la quatrième option, explique-t-il. Le conseil municipal a compris les avantages qu’offrait celle-ci : stabilité de la main-d’œuvre, personnel parfaitement formé une fois pour toutes, équipe plus dévouée. »
Le SCFP 905 est ravi que le conseil et la direction aient pris l’initiative d’explorer différentes options. Selon M. Hume, la section locale sonnait l’alerte depuis longtemps, dans les réunions syndicales-patronales comme à la table des négociations, à propos du nombre élevé de travailleurs saisonniers. L’emploi précaire ou saisonnier entraîne la nécessité de former et de recruter constamment du personnel.
« Ce qui a fait la différence, c’est notre relation relativement ouverte et franche avec la direction, souligne M. Hume. Ce n’est qu’avec une telle relation que l’on peut prendre des décisions qui fonctionnent pour les deux côtés. Depuis quelques années, nous nous efforçons de tisser de bonnes relations. Je sais que c’est difficile pour certaines sections locales. »
Le SCFP 905 a rapatrié trois services au sein des services municipaux au cours des six dernières années : la réparation des ruptures de conduites d’eau, le nettoyage des trottoirs (sous-traité pendant six ans) et le ramassage des bancs de neige.
La ville est en train d’embaucher les 40 premiers employés; les 40 autres suivront le mois prochain. Les embauches seront terminées d’ici l’automne.