Le salaire moyen d’une ou d’un aide-enseignant (AE) dans les districts scolaires albertains est tombé sous le seuil de la pauvreté.

Rory Gill, président de la division albertaine du SCFP, affirme que ce recul reflète le sous-financement du gouvernement en matière d’éducation et le fait que la main-d’œuvre dans ce secteur n’a pas eu d’augmentation depuis huit ans.

Selon les statistiques du gouvernement provincial, publiées sur son propre site web, le salaire annuel moyen d’une ou d’un aide-enseignant est passé de 27 500 $ en 2022 à 26 400 $ en 2023. Le salaire horaire a reculé de 22,40 $ à 20,58 $. Voici des captures d’écran des deux années (en anglais seulement).

Selon le gouvernement fédéral, un revenu est faible lorsqu’il est inférieur d’au moins 50 % au revenu médian d’une zone géographique. Cela place le seuil de pauvreté de l’Alberta à 26 550 $, soit légèrement au-dessus du salaire moyen des AE.

Toujours selon le site web du gouvernement, le nombre de postes d’AE dans les écoles albertaines a chuté de 16 800 à 14 600.

Les AE travaillent dans les classes pour accompagner les élèves ayant des besoins particuliers afin de permettre aux enseignant(e)s de se concentrer sur la matière à enseigner.

M. Gill affirme que les districts scolaires ont réduit les heures de travail pour remédier à un déficit de financement, et que l’enseignement s’en ressent. Selon lui, de nombreux districts scolaires ont du mal à recruter et à retenir leur personnel.

« Le financement de l’éducation ne suit pas la croissance des inscriptions, raconte-t-il. Si on conjugue à cela le fait que la plupart des travailleuses et travailleurs de l’éducation n’ont pas eu d’augmentation depuis plus de huit ans, on obtient une main-d’œuvre qui vit sous le seuil de pauvreté. »

« En cette période d’inflation record, les aides-enseignant(e)s perdent des revenus. C’est ça, le legs de l’UCP. »

« Les travailleuses et travailleurs du secteur de l’éducation sont en négociation avec le gouvernement, mais celui-ci n’offre presque rien. Les gens qui éduquent des enfants et qui s’en s’occupent méritent un salaire décent. Le gouvernement Smith va devoir agir. »