Close up of a hand holding a pill bottle//Gros plan d'une main tenant un flacon de pilulesÀ North Bay, 74,3 % des 1005 personnes interrogées appuient le maintien des 31 lits du programme de traitement de toxicomanie en résidence, dont plusieurs sont consacrés aux interventions en cas de crise, au Centre régional de la santé de North Bay (NBRHC).

Le sondage, mené plus tôt cette semaine, a été publié aujourd’hui par le SCFP. À la mi-décembre, le syndicat a lancé dans la communauté l’alerte concernant l’élimination du seul programme de traitement de la toxicomanie en milieu hospitalier dans la région. La fermeture des lits et des services devrait entrer en vigueur en juin.

Le président du Conseil des syndicats d’hôpitaux de l’Ontario (CSHO), Michael Hurley, a déclaré que selon le sondage beaucoup de gens de la communauté de North Bay « estiment que l’accès au traitement en résidence est fondamental pour aider les toxicomanes qui ont choisi la voie difficile du rétablissement. Ils n’approuvent pas la fermeture du programme hospitalier. » 

Depuis que le SCFP a soulevé des inquiétudes au sujet des compressions dans le programme de traitement de la toxicomanie dans les hôpitaux, le nombre des cas de surdoses et de décès signalés a augmenté dans la région. Les données des services de santé publique du district de North Bay Parry Sound démontrent qu’entre mai 2019 et le début de janvier 2020, 154 cas de surdoses ont été signalés. Huit d’entre eux ont mené au décès.

Seulement environ 17,5 % des personnes interrogées ont indiqué qu’elles estiment qu’éliminer les 29 lits du programme de traitement de la toxicomanie offerts en permanence et les deux lits consacrés aux situations d’urgence en milieu hospitalier pour les remplacer par un programme résidentiel de 6 lits dans la communauté, est une bonne idée. Vic Fedeli, député de la région, défend la fermeture du programme et des lits consacrés au traitement de la toxicomanie dans les hôpitaux pour les remplacer par des programmes communautaires. À la question du sondage demandant aux répondants s’ils étaient d’accord avec M. Fedeli, 65 % ont répondu non.

« Beaucoup de familles à North Bay ont des troubles de toxicomanie. Cette orientation du débat vers les services communautaires plutôt qu’un programme résidentiel en milieu hospitalier est trompeuse. Éliminer un programme de traitement hospitalier pour consacrer une petite partie du budget à quelques services communautaires n’aide personne », a dit Michael Hurley. « Le débat devrait plutôt porter sur cette question : “Comment augmenter l’accès au traitement et garder le programme hospitalier ouvert?” »

Selon l’Association des hôpitaux de l’Ontario, les services d’urgence des hôpitaux de la province sont plus achalandés que jamais, et les patients en attente d’un lit sont très nombreux. Les taux de réadmission dans les hôpitaux de l’Ontario sont également plus élevés que ceux des autres provinces. « La fermeture des services de traitement de la toxicomanie en situation de crise aura des répercussions. Sans lits consacrés aux situations de crise à l’hôpital, il y aura une augmentation du nombre des patients au service des urgences de l’hôpital », a expliqué Michael Hurley.

Le SCFP espère que le ministre Fedeli utilisera son influence considérable pour inciter son gouvernement à financer le prochain budget provincial de 2020 afin de conserver le programme de traitement de la toxicomanie en résidence du NBRHC.

Le sondage (disponible uniquement en anglais) a une marge d’erreur de ±3.053% 19 fois sur 20.  

Photo: «Addiction.» par kphotographer  Cette œuvre est mise à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution 2.0 Générique.