Halifax – Le président du Syndicat canadien de la fonction publique de la Nouvelle-Écosse, Danny Cavanagh, a fait aujourd’hui la déclaration suivante :
La récente annonce voulant que l’hôpital d’Aberdeen ferme bientôt son unité de soin psychiatriques est la plus récente preuve des conséquences réelles qui découlent de la décision du gouvernement provincial d’éliminer les Conseils locaux en matière de santé.
Les libéraux ont fait campagne en insistant sur l’importance de tenir compte de la réalité des communautés avant de prendre des décisions et de s’assurer que ces décisions soient prises localement. Or, ce n’est tout simplement pas ce qui se produit. Un Conseil de la santé implanté dans la communauté se serait battu que ces soins continuent à être prodigués à Aberdeen. En lieu et place, c’est la nouvelle Autorité de la santé des libéraux - basée à Halifax - qui décide de tout, et les communautés perdent d’importants services de santé dont ils ont pourtant grand besoin.
Qu’il s’agisse des constantes fermetures à l’urgence du pavillon Shelburne de l’hôpital Roseway, ou encore des coupes dans les services en santé mentale à New Glasgow, nous faisons le pari que bien d’autres coupures budgétaires sont à venir.
Le SCFP de la Nouvelle-Écosse avait clairement prévenu qu’une autorité centralisée à Halifax serait dysfonctionnelle et qu’elle n’allait pas être en mesure de répondre aux besoins spécifiques des communautés.
C’est exactement se qui se produit sous nous yeux aujourd’hui. Le premier ministre McNeil et le ministre de la Santé Glavine ont fait campagne en disant vouloir prioriser les besoins des patients, notamment en investissant dans les soins de première ligne et en s’attaquant à la réduction du temps d’attente pour les chirurgies essentielles. Et pourtant, on se retrouve avec les mêmes gens, qui ne sont même pas capables de maintenir les services dont bénéficiaient les communautés.
Par ailleurs, McNeil et Glavine clamaient qu’un gouvernement libéral allait immédiatement fournir à 25 nouveaux médecins, chaque année pendant quatre ans, un allègement des frais de scolarité pouvant aller jusqu’à 120 000 dollars. En échange de cet allègement, les médecins auraient dû s’engager à pratiquer dans une région de la Nouvelle-Écosse où l’on dénote une pénurie de médecins. Or, cette promesse, elle aussi, n’a pas été tenue.